Répression : la diaspora kanak de Montpellier dénonce une “justice coloniale”
Une cinquantaine de personnes s’est réunie sur la place de la Comédie ce 21 janvier à l’appel de la diaspora kanak pour demander la libération des militants incarcérés à la suite du soulèvement de mai dernier contre la réforme prévoyant un dégel du corps électoral
La pluie n’a pas empêché une cinquantaine de personne de se réunir sur la place de la Comédie, ce mardi 21 janvier, à l’appel de la diaspora Kanak, pour demander la libération des militants indépendantistes emprisonnés en Métropole à la suite du soulèvement de mai dernier en Nouvelle-Calédonie, provoqué par un projet de réforme du corps électoral. Actuellement, alors que le projet de réforme est suspendu, sept militants indépendantistes sont détenus ou assignés à résidence en France, à 17 000 kilomètres de leurs proches, en attente de leur procès. “Nous sommes là pour demander la libération de nos prisonniers politiques et dénoncer une justice coloniale qui réprime les voix demandant l’indépendance”, détaille Claude, président de l’association Ceini Hnyei, implantée aussi bien en Kanaky/Nouvelle-Calédonie qu’en Métropole. L’association organise notamment des temps pour écrire aux prisonniers politiques et coordonne le soutien financier à leurs familles.
“On a choisi cette date, car c’est aujourd’hui que la plainte en diffamation de Christian Tein [président du Front de libération nationale kanak et socialiste, regroupements de partis indépendantistes, ndlr] contre Sonia Backès, politicienne soutien de l’Etat Français en Nouvelle Calédonie, va être examinée. Elle l’a accusé d’être le chef des terroriste, ce qui est absolument faux”, s’indigne Claude. Christian Tein fait partie des sept militants indépendantistes détenus en Métropole en attente de leur procès. Les charges retenues contre lui incluent « complicité de meurtre », « vol en bande organisée avec arme », « destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes », « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et d’un délit », et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction de biens ». Des charges que son avocat tente de faire sauter.
La diaspora Kanak de Montpellier, via le Mouvement d’union Calédonienne, organisera un débat sur la situation en Kanaky en partenariat avec l’Union Communiste Libertaire de Montpellier le 1er février à la librairie la mauvaise Réputation, 20 rue Terral, à partir de 16 heures.
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