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En Bref 23 avril 2018

Une cinquantaine de policiers envahissent la faculté Paul-Valéry pour y déloger… zéro étudiant

Suite à la décision du tribunal administratif de Montpellier d’expulser les étudiants qui occupent la faculté Paul-Valéry pour lutter contre la loi ORE, une cinquantaine de policiers ont investi ce matin – vers 6h30 – la faculté Paul-Valéry. Personne n’était présent sur le campus : les étudiants sont en vacances et le comité de mobilisation avait prévenu que l’occupation était levée pour cette semaine. Les étudiants mobilisés n’étaient d’ailleurs pas à Montpellier mais à Saint-Jean-de-Védas pour aider la CGT Cheminot sur une action de blocage économique. Vers 9h30, le Poing a pu constater que rien n’avait changé sur le campus suite à l’intervention de la police ; même les barricades étaient toujours présentes. La police et le président de l’université, Patrick Gilli, affirment de leurs côtés avoir mené cette action pour faire l’inventaire des « dégradations » et relever des empreintes ADN, dans le but d’identifier celles et ceux qui ont attaqué les serveurs informatiques et participé à la manifestation du 14 avril. Le syndicat Solidaires Étudiant·e·s de Montpellier a dénoncé une action « ridicule ». Le campus est intenable pour les forces de police. Le préfet Pierre Pouëssel avait reconnu lui-même, lors de la conférence de presse du 16 avril, que l’intervention de la police sur ce campus d’une dizaine d’hectares « totalement poreux » posait « une vraie difficulté ». Les étudiants mobilisés ont annoncé qu’ils se remobiliseront dès la rentrée : une assemblée générale est prévue pour le 2 mai à 10h dans l’amphi A.


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