Eurovision en Israël : des militants de BDS poussent la porte de France 3 Occitanie

Le Poing Publié le 27 janvier 2019 à 15:45 (mis à jour le 26 février 2019 à 15:51)
Le prochain concours Eurovision se déroulera à Tel-Aviv. Des militants de la section montpelliéraine de Boycott-Désinvestissement-Sanctions sont allés le dénoncer dans les locaux montpelliérains de France-Télévision, co-organisatrice.

Il était 15 heures samedi lorsqu’une vingtaine de militants de BDS se sont retrouvés devant les locaux de France 3 Occitanie dans le quartier du Millénaire. Ils y ont d’abord joué à trompe-vigile et saute-barrière pour montrer leur détermination à se faire entendre.

Ce même jour dans la soirée devait avoir lieu, en grande pompe sur les plateaux de France 2, la soirée de sélection définitive du ou de la représentant.e français.e au prochain concours de l’Eurovision, qui se tiendra en mai prochain à Tel-Aviv, du fait de la victoire, l’an dernier, de la candidate israélienne à ce concours.

Pour les militants, relayant les appels de la société civile palestinienne, il est insupportable qu’une affiche aussi charmeuse et trendy vienne faire oublier la politique d’apartheid que mène l’État israélien. En une année, les Palestiniens ont compté 250 morts et 18 000 blessés dans la répression de leurs manifestations par l’armée israélienne.

Comme dans une douzaine d’autres villes de l’Hexagone, France 3 avait été choisi, en tant que représentation régionale de France-Télévision, qui chapeaute également France 2, co-organisatrice du concours. Le rédacteur en chef de la station montpelliéraine, Christian Chassaigne, a accepté de recevoir une délégation. À leur sortie, les membres de celle-ci confiaient leur sentiment d’avoir bénéficié d’une écoute réellement attentive.

Un point saillant des échanges aura été le harcèlement que la police municipale montpelliéraine oppose à la tenue habituelle d’un stand BDS sur la Comédie les samedis ; une situation qui soulève, pour le moins, la question de la liberté d’expression, mais aussi celle du dévoiement d’une police municipale, qu’on imagine être celle de la tranquillité civile, mais se retrouve agissant en police politique de la répression des citoyens déviant des options du shériff local (Philippe Saurel).

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