Le point sur la mobilisation des gilets jaunes et des féministes à Montpellier
Le Poing fait le point sur la mobilisation des gilets jaunes et des féministes ce samedi 24 novembre à Montpellier :
Léger ralentissement de la circulation à Prés d’Arènes
Dès 9h30 ce matin, environ 80 gilets jaunes se sont positionnés au niveau d’une sortie du rond-point de Prés d’Arènes. Certains y ont même passé la nuit ! Au fil de la matinée, de plus en plus de personnes ont afflué. Les gilets jaunes n’ont pas bloqué totalement la sortie mais ont mis en place un léger barrage filtrant qui a très peu perturbé la circulation. Les gilets jaunes ont applaudi l’important cortège de véhicules policiers qui est passé devant eux et les policiers ont enclenché leur sirène en guise de soutien. Quelques militants d’extrême-droite de la Ligue du Midi, de Génération identitaire de la Manif pour tous étaient présents, mais ils ne se sont pas montrés revendicatifs. La Marseillaise a été chantée plusieurs fois, et le chant révolutionnaire Bella ciao a aussi été entendu. Les gilets jaunes ont fini par converger vers la place de la Comédie vers 14h.
Péage gratuit à Saint-Jean-de-Védas
Une centaine de gilets jaunes se sont rassemblés ce matin au niveau du péage de Saint-Jean-de-Védas pour laisser passer gratuitement les véhicules et les camions. La plupart des automobilistes ont approuvé l’action en klaxonnant, et certains ont même agité des gilets jaunes par leurs fenêtres. Des gendarmes se sont positionnés sur le côté mais ils se sont tenus à une bonne distance. Une douzaine de militants d’extrême-droite de Génération identitaire étaient aussi présents, mais ils ont fini par partir pour se prendre en photo plus loin. Un petit groupe a écrit des revendications sociales au dos des gilets jaunes : « Transition écologique OUI, nous prendre pour des cons NON », « La retraite, les services publics, la santé, le social… arrêtez de frapper les pauvres Macron ! », « Macron, rends l’ISF ! », etc. Une partie des gilets jaunes est parti vers la place de la Comédie vers 14h, d’autres sont restés au péage.
Méchoui au grand M
Les quelques gilets jaunes présents au rond point du grand M ce midi n’ont pas bloqué la circulation mais se sont délectés d’un méchoui. Moins drôle : un automobiliste a foncé sur deux gilets jaunes ce soir au grand M, et il y aurait deux blessés légers.
Rassemblement au Rond-point du Grand M des #GiletsJaunes à #Montpellier : “ambiance manifestive” pic.twitter.com/CgMqOmDneZ
— lemouvement.info (@lemouvementinfo) November 24, 2018
Fermeture des grilles du Polygone
Dans une certaine confusion, une partie des gilets jaunes présents sur la place de la Comédie en attendant la manifestation ont contourné les CRS, vers 15h, pour accéder au centre commercial Le Polygone. Les CRS, qui n’étaient pas casqués, se sont calmement interposés, et Le Polygone a préféré fermer ses grilles. Plusieurs militants d’extrême-droite de la Ligue du midi ont participé à cette action.
Plus d’un millier de personnes contre les violence faites aux femmes
Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi au parc du Peyrou pour la manifestation « NousToutes », qui vise à lutter contre les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes. Le cortège est parti en direction de la Comédie, en prenant le soin de s’arrêter devant la cour d’appel, notamment pour dénoncer l’enlisement judiciaire des plaintes pour viols. Le défilé est arrivé sur la place de la Comédie, où plusieurs centaines de gilets jaunes ont fait une haie d’honneur pour accueillir le cortège féministe.
Les motards rugissent
Plusieurs dizaines de motards se sont ensuite fait entendre sur la place de la Comédie en faisant rugir leur moteur. Un organisateur des gilets jaunes a pris la parole sur la fontaine des Trois Grâces : il a insisté sur le caractère « apolitique » de la mobilisation et a expliqué que le cortège s’apprêtait à partir en direction de la préfecture.
Manifestation et dissolution à la préfecture
Plusieurs milliers de gilets jaunes ont manifesté de la place de la Comédie jusqu’à la préfecture, où un organisateur a pris la parole pour clamer qu’« en 1789, ils n’ont pas déposé de déclaration en préfecture pour la révolution », avant de faire applaudir les policiers présents, toujours non casqués.
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