A quelques jours de l’application du pass vaccinal, les opposants toujours mobilisés à Montpellier
Entre 1000 et 2000 personnes ont manifesté à Montpellier contre le pass et l’obligation vaccinale pour certains professionnels ce samedi 22 janvier.
Le pass vaccinal, plus restrictif encore car inaccessible par le biais de simples tests négatifs au Covid, entrera en vigueur le 24 janvier, après avoir été accepté par le Conseil Constitutionnel sous réserve d’une abrogation quand la situation sanitaire s’arrangera.
En conséquence, nombre d’opposants aux mesures liberticides du gouvernement Macron restent mobilisés. Sur Montpellier, ils étaient entre 1000 et 2000 à battre le pavé ce samedi 22 janvier.
Les prises de paroles en début de rassemblement, place de la Comédie, ont été marquées par un positionnement inédit de la part des gilets jaunes du rond-point des Près d’Arènes. Sur deux points : une volonté de se démarquer publiquement d’une composante du mouvement anti-pass, le médecin Denis Agret en tête, qui tend à opposer aux discours de propagande étatique des contre-vérités “scientifiques”, sur les effets secondaires supposés du vaccin, la non-dangerosité du Covid etc… Contre les mensonges du gouvernement il n’y a pas à opposer des batailles de vérités scientifiques dont personne ne connait vraiment la teneur. La contestation du pass faisant plus de sens à leurs yeux sur le terrain de la défense des libertés individuelles et collectives, du refus du contrôle social, et sur celui de la défense du droit du travail en ce qui concerne les professionnels suspendus pour refus de vaccination. Deuxième point : à l’heure où certains participants au mouvement se laissent aller à lâcher de vindicatifs “collabos”, les GJ du Près d’Arènes sont venus rappeler que l’opposition court entre population et gouvernement, non pas entre non-vaccinés et vaccinés, ni entre récalcitrants et personnes forcées de par leur position à contrôler les pass. L’intervention est marquante sur le terrain militant montpelliérain. Non pas que ces idées n’aient jamais été exprimées dans les manifs du samedi. Mais, jusqu’ici, la position tenue par les GJ de Près d’Arènes insistait avant tout sur l’unité nécessaire au mouvement, sans exprimer, publiquement en tout cas, de recul sur certaines de ses composantes.
La manif, interdite en centre-ville par le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh, se met en branle sur les coups de quinze heures. Direction la préfecture. Après un petit stop devant les quelques gendarmes mobiles installés devant la place du Marché aux Fleurs, le cortège tourne dans les petites rues de l’Ecusson, plutôt que de rejoindre le Peyrou comme à l’habitude. On se retrouve sur le faubourg du Courreau puis à Plan Cabannes et Gambetta, avant que la manif ne se dilue temporairement en petits morceaux : une partie des manifestants vont vers la gare Saint-Roch, l’autre fait son retour devant la préfecture. Après un flottement qui nous aura rappelé les samedis en gilets jaunes, les deux parts se rejoignent. Les effectifs ont fondu, mais c’est assez des quelques de centaines de personnes encore présentes pour aller faire fermer le Polygone, avant dissolution.
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