Montpellier : une centaine de manifestants contre la vie chère et la suspension des soignants
Gilets jaunes, soignants suspendus pour refus de vaccination : une centaine de manifestants ont défilé dans les rues de Montpellier ce samedi 9 juillet, sous une chaleur caniculaire.
Sous une chaleur de plomb, à 14h place de la Comédie, quelques dizaines de personnes se rassemblent pour ce qui devait être un appel national à manifester contre la vie chère à Montpellier.
Malgré quelques renforts venus de Perpignan ou de l’Aude, la manifestation regroupe au final le noyau dur des acharnés gilets jaunes de l’est héraultais, quelques soignants suspendus pour refus de vaccination du collectif BBL34, une partie de la mouvance libertaire montpelliéraine.
On s’engage rue de la Loge. Quelques fumis sont craqués, on tourne dans les petites rues de l’Écusson. Le groupuscule fascisant Les Frères Dissidents, apparu sur la scène publique montpelliéraine en queue de comète du mouvement anti pass, fait une brève apparition, visiblement moins à l’aise que les samedis précédents.
Le cortège s’arrête près d’une fontaine, on s’y rafraîchit. Discussion avec les soignants suspendus du collectif Blouses Blanches Libres 34, toujours aussi perplexes devant l’apathie syndicale face à leur condition, à la négation du code du travail qu’elle représente. C’est qu’une grève illimitée a commencé au service des urgences montpelliéraines, appuyée par la CGT et FO sur des questions de salaires, de conditions de travail et d’accueil. Le collectif a tenté le coup, encore une fois. Mais non, toujours pas de passerelles. De retour sur la Comédie, la ligne 2 du tram sera bloquée quelques minutes, avant que l’arrivée de quelques camions de flic et une altercation sans gravité ne dissuade.
On évoque les possibles pour la rentrée, dans l’ensemble assez convaincus que l’explosion viendra, sans que personne ne puisse la situer. Trop habitués maintenant à ces ambiances qui mêlent flottement et fébrilité pour être réellement découragés.
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