Le “Comité de Libération des Casseroles” appelle à un rassemblement à Montpellier le 21 avril à 19h
Lors de la venue chaotique de Macron à Ganges, les gendarmes ont subtilisé des dizaines de casseroles aux manifestant·e·s. Réaction immédiate : le « Comité de Libération des Casseroles » (CLC) appelle à se rassembler devant la préfecture de Montpellier ce vendredi 21 avril à 19h.
La venue d’Emmanuel Macron à Ganges le 20 avril a été un franc raté : la CGT a coupé l’électricité à l’aéroport de Montpellier et au collège choisi pour sa visite, le contraignant à se rabattre dans la cour de l’établissement, d’où l’on pouvait entendre l’écho des deux mille manifestant·e·s et leur slogan sans équivoque : « Louis XVI, on l’a décapité, Macron, on peut recommencer ».
Les anti-Macron ont fait tourner en bourrique les centaines de gendarmes mobilisés en leur jetant des dizaines d’œufs et en bloquant un rond-point pendant des heures (avec, à la clé, au moins une interpellation). Pour étouffer la contestation, la préfecture de l’Hérault avait publié un arrêté pour interdire « tout dispositif sonore portatif » et les gendarmes l’ont pris au pied de la lettre, en subtilisant les casseroles trouvées lors des fouilles. La France interdit les casseroles, ainsi va la démocratie en Macronie.
La préfecture de Montpellier n’a finalement pas assumé cette interdiction, promettant qu’elle n’avait pas donné d’instruction particulière concernant ces fameuses casseroles, en prétextant qu’il s’agissait d’une initiative des forces de l’ordre sur le terrain.
Rappelons que la préfecture de l’Hérault a une relation toute particulière avec la vérité : elle prétendait qu’un incendie a Frontignan le 28 mars avait été causé par les manifestant·e·s, alors qu’il était en fait la conséquence de tirs policiers de grenades lacrymogènes…
Quoiqu’il en soit, l’affaire n’en restera pas là. Un « Comité de Libération des Casseroles » (CLC) s’est monté et « appelle à un rassemblement interplanétaire afin d’exiger la libération immédiate et sans conditions de toutes les casseroles interpellées injustement lors de la venue du président à Ganges. Pour cela : rendez-vous vendredi 21 avril à 19h, heure locale, place de la préfecture à Montpellier. Nous ne céderons rien ». Certain·e·s comptent bien aller réclamer leur casserole volée à la préfecture. Non mais.
Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :