Six rassemblements de soutien à la Palestine ce week-end dans l’Hérault

La mobilisation en soutien au peuple palestinien s’amplifie dans l’Hérault, avec des rassemblements à Montpellier, Sète, Béziers, Bédarieux et Saint-Pons-de-Thomières ce samedi 4 novembre, et à Pézenas le dimanche

« Darmanin et le préfet de l’Hérault ont perdu sur toute la ligne » introduisait Alban Dessouter, militant de l’association La Libre pensée lors d’une conférence de presse, ce jeudi 2 novembre à Montpellier, appelée par plusieurs organisations et partis soutenant la cause palestinienne. Le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch a en effet tenté d’interdire les deux manifestations montpelliéraines de soutien à la Palestine, en vain, le tribunal administratif ayant considéré qu’il était impossible de « motiver une interdiction du seul fait qu’elle vise à soutenir la population palestinienne ».

Selon Alban Dessouter, la manifestation de ce samedi 4 novembre à Montpellier « ne sera vraisemblablement pas interdite, car il n’y a eu aucun incident la semaine dernière selon les renseignements territoriaux. Quand on connait l’histoire de France, notamment la collaboration, ce n’est pas aux préfectures de nous faire des leçons sur l’antisémitisme ». Contrairement à la semaine passée, ce ne sera pas un rassemblement statique, mais bien une manifestation dans les rues de Montpellier, qui s’élancera de la place de la Comédie à 15 heures, pour s’achever à Plan Cabanes.

D’autres rassemblements sont prévus dans l’Hérault ce samedi 4 novembre : devant la mairie de Sète à 15 heures, à 10h30 place du Planol à Bédarieux, à 10h30 sur le parvis du parc naturel régional du Haut-Languedoc à Saint-Pons-de-Thomières et à 11h au théâtre de Béziers. Un rassemblement est aussi prévu le dimanche 5 novembre à 11h à Pézenas.

« Construire l’unité »

Les organisateurs se félicitent d’avoir mobilisé très largement, notamment des gens issus des quartiers populaires, autour de quatre mots d’ordres : cessez-le-feu immédiat, arrêt des bombardements en Palestine, levée du blocus sur Gaza et protection du peuple palestinien en Palestine et en Cisjordanie occupée.

« Il nous faut l’unité la plus large possible face à l’horreur en cours », explique Alban Dessouter, avant de poursuivre : « Face aux 9 000 morts Palestiniens dont 4 000 enfants, ceux qui ne disent rien sont complices. Ceux qui ne sont pas dans la rue avec nous sont une honte pour l’Humanité. Par exemple, Michaël Delafosse, maire de Montpellier, par son silence, est complice de ce qu’il se passe. »

« Israël a le soutien de la Ville de Montpellier »

Un argument prolongé par José-Louis Moraguès, porte-parole de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions), un collectif en lutte contre l’apartheid : « Israël a le soutien de l’Europe, de la France, des États-Unis et aussi… de Montpellier. Si on veut peser localement, il faut dénoncer les positions de Michaël Delafosse, qui commerce avec l’État d’Israël. Montpellier est jumelée avec une ville israélienne », à savoir Tibériade.

Par ailleurs, la Ville de Montpellier est un soutien de longue date de la politique coloniale de l’État d’Israël. Les maires successifs célèbrent depuis 1977, à l’initiative du centre communautaire culturel juif, la « journée de Jérusalem » pour revendiquer d’en faire la « capitale une et indivisible de l’État-nation du peuple juif », une revendication contraire au droit international.

José-Louis Moraguès accuse directement les pouvoirs publics : « On a collé des affiches pour appeler à la manifestation du 21 octobre dans des commerces des quartiers populaires de Montpellier et les commerçants nous ont dit avoir reçu la visite de la police municipale, leur demandant d’enlever les affiches. À Nîmes, la porte-parole de l’association France-Palestine Solidarité s’est retrouvée en garde à vue avant leur rassemblement », a-t-il précisé. Raison de plus, donc, pour ne rien lâcher.

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