Montpellier : Deux fresques pro-Palestine effacées coup sur coup au parc Montcalm

Le Poing Publié le 30 octobre 2024 à 12:13 (mis à jour le 30 octobre 2024 à 15:51)
Début octobre, une grande fresque en soutien à la Palestine et au Liban avait été réalisée au parc Montcalm. Elle a été effacée une semaine après. Les artistes sont revenus mettre une couche de peinture avec le slogan "Stop war". Le mur est à nouveau redevenu blanc 24 heures plus tard. (DR)

Début octobre, une grande fresque en soutien à la Palestine et au Liban avait été réalisée au parc Montcalm. Elle a été effacée une semaine après. Des artistes sont revenus mettre une couche de peinture avec le slogan “Stop war”. Le mur est à nouveau redevenu blanc 24 heures plus tard

C’est l’histoire d’un combat de pinceaux et de bombes de peintures. Mi octobre, un groupe d’artistes réalise une grande fresque sur un mur du parc Montcalm. On pouvait y voir les messages “free Palestine”, “free Congo” et “Stop Génocide.”

Une semaine plus tard, des lecteurs et lectrices du Poing nous font savoir sur les réseaux sociaux que la fresque a été recouverte de peinture blanche.

Capture d’écran d’un message envoyé au Poing sur Instagram, mentionnant l’effacement de la première fresque. (DR)

Quelques jours plus tard, rebelote : une nouvelle fresque, ornée de la mention “stop war”, vient recouvrir le mur blanc. Cette fois-ci, il faudra 24 heures avant que le mur ne se fasse repeindre.

Quelques jours après l’effacement, une nouvelle fresque a vu le jour au même endroit. (DR)
La deuxième fresque a été effacée en 24 heures.

Comme nous l’écrivions en septembre à propos de la fresque pro-palestine de l’artiste Nô (elle toujours en place), “cette fresque “Free Palestine”, est plaquée sur le portail de l’ancienne usine à gaz qui se trouvait là, aujourd’hui désaffectée. Son mur d’enceinte, impressionnant, descend jusqu’à l’angle du boulevard de Strasbourg, qu’il longe ensuite en direction du square Jean Monet. C’est donc un spot important du street-art à Montpellier. De très grandes fresques s’y déploient, notamment au niveau des quais de la station de tram. Mais celle de Nô est bien la seule qui se rappelle au versant volontiers rebelle du street-art. De ce fait, on ne sait si les guides de l’office de tourisme, conduisant des visites en ville autour de ce thème, demanderont aux touristes de fermer les yeux, ou de regarder ailleurs, au moment de passer devant cette œuvre militante. Car depuis plusieurs mois à Montpellier, un régime d’exception, orchestré par la municipalité de Mickaël Delafosse, aussi bien que par le Préfet François-Xavier Lauch, tend à empêcher, et parfois criminaliser, toute action publique qui ne soit pas strictement alignée sur un soutien aveugle à la destruction de la bande de Gaza par le régime d’extrême-droite israélien.”

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