Gard : la Confédération Paysanne vent debout contre le Mercosur et la fermeture de l’abattoir d’Alès
Une quarantaine de militant.es de la Confédération Paysanne ont manifesté ce mardi 17 décembre sur un rond-point à l’entrée d’Alès pour protester contre le traité de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, mais aussi contre la menace de fermeture de l’abattoir de la ville.
Les manifestant.es se sont retrouvés sur le rond-point autour de 10h, et y ont distribué des tracts aux automobilistes pour dénoncer les traités de libre-échange. Tout en affichant, à l’approche de nouvelles élections aux chambres d’agriculture cet hiver, leurs désaccords profonds avec la FNSEA, syndicat majoritaire de la profession, traditionnellement proche du pouvoir, et accusé par les militant.es de la Conf’ de tenir un double discours sur les traités de libre échange et de mener l’agriculture française sur la voix d’une industrialisation à marche forcée, sans soucis de l’écologie ou du sort des petit.es paysan.nes.
Autre sujet de discorde : la fermeture programmée de l’abattoir d’Alès, établissement municipal en faillite. Ce qui constituerait pour la Confédération Paysanne « un désastre pour nos éleveurs.euses, nos paysages et nos circuits courts ». Début 2024, une mobilisation d’éleveurs.euses de la région avait déjà eu lieu pour une solution, accompagnée de la récolte de 25 000 euros par le biais d’une cagnotte en ligne.
Après un premier placement en redressement judiciaire de l’abattoir en mars dernier, l’entreprise a été liquidée ce jeudi 12 décembre par le tribunal de commerce du Gard.
Si l’avenir du site est toujours en suspens, avec une possibilité de privatisation, la Confédération Paysanne du Gard semble peu optimiste, puisqu’elle précisait dans son appel à manifester que « l’abattoir d’Alès a déjà fermé ».
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