“Mesquida menteur” : rassemblement contre les suppressions de postes dans le social
Ce jeudi 19 juin une centaine de personne s’est rassemblée devant le conseil départemental de l’Hérault pour protester contre les suppressions de postes d’éducateur-trices de l’association de prévention spécialisée de l’Hérault (APS 34).
“On est là ! On est là! Même si Mesquida veut pas nous on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur” : des casseroles et des slogans retentissaient devant le Conseil Départemental de l’Hérault ce jeudi 19 juin au matin.
Les salarié-es d’APS 34 en grève et des soutiens de la lutte y protestaient contre les coupes budgétaires du département de l’Hérault. “Le 10 juin on a appris qu’ils allaient quand même licencier et faire pire que ce qu’ils avaient prévu il y à trois mois puisqu’ils s’apprêtent à baisser le budget de 40%, ce qui entrainera le licenciement de plus d’un tiers des effectifs, et les fermetures de service de Frontignan, Sète, Béziers et potentiellement celui de Lunel en plus du petit cadeau de Monsieur Delafosse qui coupe 2 postes sur la Paillade. Ce qui se joue c’est quasiment la fin de la prévention spécialisée de l’Hérault, après qu’on nous ait menti droit dans les yeux” explique Max Muller, salarié d’APS 34 et militant à la CGT. En effet, le 25 mars dernier les élu-es du département avaient assuré que les financements resteraient constants.
“Les premières personnes qui se retrouvent touchées effectivement c’est nous les éducateurs”, continue Max. “Mais ce sont surtout les habitant-es des quartiers populaires qu’on accompagne par milliers partout dans le pays qui vont se retrouver dans la merde, c’est eux qui seront attaqués en premier lieu, c’est pas juste une question d’emploi”.
L’association fournit une aide précieuse aux personnes en difficulté. Une mère de famille habitante de la Paillade témoigne : “Ça fait 13 ans que j’habite à Paillade, j’ai 3 enfants et j’avais beaucoup de difficultés concernant les papiers, la recherche d’un travail, les inscriptions. Les salarié-es d’APS 34 étaient très présent-es pour m’aider dans les démarches, ils donnent aussi des cours de soutien aux enfants, ils m’ont aidé pour les procédures. Ils vont nous manquer si ils sont pas là” “C’est un soutien tellement important”, ajoute une autre habitante. “Ils sont tout le temps là à nous aider, pour sortir les enfants de la rue, aider les parents et les enfants incompris”.
Les coupes budgétaires représentent un problème bien plus large qui menace différents secteurs. “Il y a des centres sociaux qui sont en train de fermer, les camarades de l’association Adages sont en grève, comme les assistantes familiales, ou les chauffeurs poids lourds qui livrent de repas pour les cantines. Notre réponse doit être une lutte collective à l’échelle départementale ou même nationale pour pas juste se faire découper les uns après les autres” ajoute Max Muller.
Présent au rassemblement de soutien à Anasse Kazib organisé le mardi 17 juin à Montpellier, celui-ci appelle à une “lutte commune contre le gouvernement qui fait le choix de la répression au lieu de faire celui de la protection”, et dont les “coupes budgétaires financent les politiques de réarmement. On est pas dupes, ils ont besoin d’argent pour les avions et les bombes c’est pour ça qu’on est licencié-es.”
Un prochain rassemblement est prévu jeudi 26 juin sur la Place de la Comédie à midi.
Élisa Chavant
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