La préfète de l’Hérault interdit les free-parties dans le département pour tout 2026
Dans un communiqué de presse paru ce mardi 30 décembre, Chantal Mauchet, nouvelle préfète de l’Hérault, annonce interdire les free-parties sur le territoire héraultais pour toute l’année 2026. Son prédécesseur, François-Xavier Lauch, avait lui aussi fait interdire ces évènements de musique techno pour l’année 2025
A peine arrivée dans l’Hérault, Chantal Mauchet, nouvelle préfète du département, suit les traces de son prédécesseur : François-Xavier Lauch avait fait interdire les free-parties dans l’Hérault pour toute l’année 2025, et 2026 prend la même tournure. Dans un communiqué de presse paru ce mardi 30 décembre, la préfecture de l’Hérault indique qu’outre ces rassemblements de musique techno, le transport de matériel type “sound-system” est également interdit sur les routes du Département pour toute l’année civile à venir.
Une décision qui ne fait que “déplacer le problème”, comme l’expliquait déjà l’an dernier dans nos colonnes Samuel Raymond, directeur de l”association Freeform, qui fait de la médiation entre l’État et les organisateurs de ces événements festifs : “On constate que les sound-systems héraultais vont juste plus loin pour organiser leurs fêtes, dans le Tarn et l’Aveyron, par exemple qui ont du eux aussi prendre des arrêtés préfectoraux pour interdire les free-parties. On l’a déjà vu en Angleterre en 1994 quand Tatcher a interdit les free-parties, les organisateurs sont venus essaimer le mouvement en France. Plus récemment, en Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni a interdit ces évènements, donc les italiens viennent poser des teufs chez nous. La seule solution, c’est le dialogue et la co-construction avec les autorités. Surtout dans un territoire pauvre avec un gros vote RN comme le nord de l’Hérault, les jeunes qui ont peu d’argent veulent juste faire la fête et s’amuser pour pas cher, donc c’est important qu’il y ait ce dialogue.”
L’an dernier, l’arrêté avait été attaqué au tribunal administratif par la Ligue des Droits de l’Homme, au motif que la préfecture outrepasserait ses compétences en ne délimitant pas précisément l’arrêté dans l’espace et le temps. La juridiction avait considéré l’arrêté préfectoral se bornait strictement au cadre défini par la loi, et plus précisément au Code de Sécurité Intérieure.
Une chose est sûre, et la préfète l’avoue elle-même dans son communiqué : l’arrêté d’interdiction n’empêche pas ces évènements d’avoir lieu, comme ce fut le cas notamment en juin dernier sur l’ancien aérodrome de Nizas, près de Pézenas, où 3 000 personnes ont dansé pendant plusieurs jours.
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