À Sète, l’Astragale ferme ses portes mais une alternative est envisagée
Le covid est la cause matérielle de la cessation d’activité du lieu autogéré et non marchand qui relayait les luttes sociales depuis deux ans.
L’Astragale vient de faire savoir par communiqué qu’il va mettre la clé sous la porte fin juin. La raison immédiatement avancée est celle du confinement, qui a empêché les activités, donc les ressources. De sorte que seule la générosité a permis le règlement des loyers jusque fin avril. L’Astragale avait ouvert voici deux ans, au 21 de la rue Pierre Sémard. À rythme très soutenu, sur un mode non-marchand et autogéré, s’y déroulaient une quantité d’activités : réunions, concerts, cantine solidaire, projections, partage de savoirs et pratiques. Tout cela en lien avec les luttes anti-autoritaires et de solidarité sociale.
Toutefois, le même communiqué laisse entrevoir la possibilité qu’il ne s’agisse que d’un arrêt temporaire, avant reprise d’un nouveau projet – non sans une clarification des orientations, sans doute devenue inévitable. Une réunion dans ce sens est d’ores-et-déjà prévue à cette effet le vendredi 5 juin à 19h, susceptible de se démultiplier en plusieurs rendez-vous en cas d’affluence. Il est bien précisé que le maintien d’un local de ce type « est indispensable dans une ville qu’on voit se transformer à l’ombre des immeubles de luxe et des marinas pour touristes ». La résistance à la gentrification y est plus que jamais à l’ordre du jour.
Dans l’immédiat, un lieu de stockage, le moins cher possible, est recherché pour le mobilier et le matériel. Les permanences traitant des loyers et des amendes liées au confinement sont maintenues les mardis à 18 heures. Enfin deux brocantes à prix libre sont annoncées les 30 mai et 6 juin.
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