Antifascisme : le Conseil des ministres a acté la dissolution de la Jeune Garde

Le Poing Publié le 12 juin 2025 à 14:28 (mis à jour le 12 juin 2025 à 14:32)
La section Montpelliéraine de la Jeune Garde était présente le 15 juin dernier lors d'une grande manifestation contre l'extrême-droite dans les rues du Clapas. (Crédit Photo : Mathieu Le Coz / Hans Lucas)

Le Conseil des ministres a prononcé ce jeudi 12 juin la dissolution de la Jeune Garde,mouvement antifasciste présent dans plusieurs villes de France, dont Montpellier. Le parole du mouvement et député LFI Raphaël Arnault a annoncé que la Jeune Garde allait porter recours de cette décision devant le Conseil D’État

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé ce jeudi 12 juin que la Jeune garde, un mouvement antifasciste, et de Lyon populaire, un groupe néo-fasciste, ont été dissous, renvoyant ainsi dos à dos ceux qui diffusent une idéologie d’extrême-droite et ceux qui luttent contre.

Pour la Jeune Garde, collectif présents dans plusieurs villes de France dont Montpellier, “cette dissolution n’est pas anodine et intervient dans un contexte de fascisation de la société”. Dans un communiqué publié sur leur page Instagram, les militants décrivent une augmentation des violences racistes et d’extrême droite : meurtre islamophobe d’Aboubakar à la Grande-Combe, assassinat raciste d’Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens, attaque de nervis fascistes contre des militants PCF à Alès, sans parler des attaques quasi quotidiennes contre la communauté musulmane, les personnes issues de l’immigration, les militants de gauche, les minorités sexuelles etc… […] Ces discours sont omniprésents dans le champ médiatique et politique et le gouvernement y participe activement.”

Né il y a sept ans à Lyon pour répondre à la menace de l’extrême droite omniprésente dans cette ville, le collectif peut se targuer d’avoir fait fermer sept locaux de groupuscules fascistes. “Ce qu’on nous reproche, c’est d’être antifascistes, et d’avoir fait de l’auto-défense, donc d’avoir usé de la violence. Mais on a bien été obligé, à Lyon, l’extrême droite était ultra violente, il y avait des agression toutes les semaines, ils nous attaquaient avec des barres de fer, des armes…”, commentait Zine-Eddine Messaoudi, l’un des porte-paroles de la Jeune Garde, lors d’un meeting contre les dissolutions du mouvement antifasciste et d’Urgence Palestine le 10 mai dernier à Montpellier.

Raphaël Arnault, député LFI du Vaucluse et porte-parole historique de la Jeune Garde, a annoncé sur Twitter que le mouvement irait contester cette dissolution devant le Conseil d’État.

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