“Déchet entravant la libre circulation” : les ahurissants PV dressés à BDS Montpellier et son stand

Elian Barascud Publié le 11 mars 2024 à 15:53 (mis à jour le 11 mars 2024 à 18:16)
BDS Montpellier a tenu un stand devant la mairie de Montpellier le lundi 11 mars 2024 pour dénoncer le soutien du parti socialiste à l'Etat d'Israël et la répression que subit leur action.

Ce lundi 11 mars, les militants Montpelliérains de la campagne BDS (Boycott désinvestissements sanctions), un mouvement de soutien à la Palestine, s’étaient donnés rendez-vous devant la mairie de Montpellier pour dénoncer la “complicité du parti socialiste avec le génocide en cours” et la répression que subit leur stand dans l’espace public

“Non seulement le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, est un soutien inconditionnel de l’État d’Israël, mais en plus, il fait mettre des amendes au stand de BDS. C’est une réaction virulente et agressive, il ne dénonce pas le génocide en cours, ne parle pas des 30 000 morts palestiniens et refuse de prendre position pour un cessez-le-feu à Gaza comme il le fait pour l’Ukraine, qui plus est il attaque la dénonciation du génocide palestinien en cours, il est complice”, fustige José-Luis Moraguès, co-animateur de BDS Montpellier, une campagne internationale et non-violente de soutien au peuple Palestinien, pendant que des militants installent un stand sur la place de l’Hôtel de ville en scandant “Israël assassin, Delafosse complice !”

Car depuis 1977, les élus locaux montpelliérains célèbrent, à l’initiative du centre culturel juif de Montpellier, la “journée de Jérusalem, capitale une et indivisible du peuple juif”. Une revendication alignée sur des intégristes israéliens et contraire au droit international, reprise par un certain Donald Trump en 2017. Et plus récemment, Michaël Delafosse, actuel maire de Montpellier, a déclaré ;“il est mensonger de parler d’apartheid Israélien […] Tant que je serai maire, je serai aux côtés de Tibériade et d’Israël”.

BDS réprimé

Des positions que les militants de BDS ne cessent de dénoncer, en tenant un régulièrement un stand avec barnum sur la place de la Comédie pour informer la population sur la situation en Palestine. Habitué de la répression par les pouvoirs locaux, notamment via des amendes pour occupation illégale de l’espace public, BDS a récemment reçu quatre procès-verbaux en une semaine (que le Poing a pu consulter). Certains mentionnent un motif pour le moins étonnant : “Embarras d’une voie publique par dépôt ou abandon sans nécessité d’objets, matériaux ou déchet entravant la libre-circulation.”

“On nous prend, nous et notre stand, pour des déchets, où est le respect ?”, s’interroge José-Luis Moraguès. Et ce lundi encore, la police nationale est venu demander aux militants de lever barnum et banderoles au motif d’une “occupation illégale de l’espace public”. Un nouveau procès-verbal, qui, comme les précédents, sera contesté par l’association Montpelliéraine, qui continue manifestations et actions de boycott chaque samedi pour dénoncer l’apartheid israélien et demander un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

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