Flamme olympique à Montpellier : dispositif policier impressionnant et manifestation interdite

Le Poing Publié le 8 mai 2024 à 11:43 (mis à jour le 8 mai 2024 à 14:20)
Le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch, lors d'une cérémonie officielle au parc du Peyrou à Montpellier. (Mathieu Le Coz/ Hans Lucas)

Par arrêté préfectoral publié le 7 mai, François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, a interdit toute manifestation dans l’Hérault le 13 mai, jour de passage de la flamme olympique. En tout, 1 500 agents (policiers, gendarmes, RAID, GIGN, snipers, démineurs, drones, hélicoptères, chiens, pompiers) seront mobilisés ce-jour là

Après un passage à Sète dans la matinée du 13 mai, la flamme olympique devrait arriver dans la métropole de Montpellier à 15h30, par Juvignac. Elle passera par la Mosson, les Arceaux, l’Arc de Triomphe du Peyrou, la place de la Comédie, Antigone, la mairie, pour arriver vers 19h20 place de l’Europe.

La carte du parcours de la flamme olympique à Montpellier, le 13 mai 2024. (Crédit : Métropole de Montpellier)

Énorme dispositif policier

Un arrêté préfectoral publié le 7 mai sur le site de la préfecture de l’Hérault détaille le dispositif de maintien de l’ordre mis en place pour l’évènement : 1 535 personnes (policiers, gendarmes, RAID, GIGN, snipers, démineurs, drones, hélicoptères, chiens, pompiers) seront déployées. A noter que des rues seront bloquées, et que la Préfecture prévoit des fouilles et contrôles à proximité du passage de la flamme. “Il faut intégrer cela dans sa vie personnelle pour lundi”, dixit François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, dans les colonnes de France 3.

Motif d’interdiction des manifestations dans le département ce jour-là : la “menace terroriste jihadiste”. L’arrêté préfectoral évoque notamment l”élévation du plan Vigipirate à son niveau maximum après l’attentat de Moscou du 22 mars dernier.

La flamme olympique, une histoire sulfureuse

Pour rappel, La flamme olympique n’existait pas dans les Jeux olympiques antiques. Elle est apparue pour la première fois le 28 juillet 1928 lors des Jeux olympiques d’été de 1928, à Amsterdam sans relais pour la porter. Le premier relais avec la torche a eu lieu lors des Jeux olympiques d’été de 1936 à Berlin. Une idée approuvée par Hitler et utilisée par Goebbels pour glorifier le Troisième Reich. Depuis, la mémoire de cette origine s’est éteinte et la flamme est allumée et relayée à chaque olympiade. Enfin, cette année, c’est sur le Belem, bateau du commerce colonialiste désormais propriété de la caisse d’épargne, que la flamme arrive de Grèce avant de traverser la France, de Marseille à Paris dans un périple des plus médiatisés.

Autre rappel, à toute fin utile : 4 à 5 milliards d’euros d’argent public vont être dépensés pour ces Jeux, notamment pour la construction d’infrastructures, comme par exemple le village des athlètes, à cheval sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et l’Île-Saint-Denis. Un désastre social et environnemental qui a délogé 1 500 personnes, détruit des jardins ouvriers, collé une voie d’accès routière à une école…

Alors que Macron demande une “trêve sociale” pour les jeux, on peut se demander, même si le risque d’attentat est réel, si ce n’est pas un bon moyen pour imposer cette trêve avant que les jeux ne commencent…

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Montpellier : après l’attaque sur Rafah, une nouvelle mobilisation pour la Palestine à Paul Valéry