Jean-Marc Aubert du Métropolitain condamné à 6 mois de sursis pour accès frauduleux d’un système de données
Une brève de la Gazette de Montpellier révèle qu’un journaliste local a été condamné le 24 novembre par le tribunal correctionnel à six mois de prison avec sursis et 4000 euros d’amende pour accès frauduleux d’un système de traitement automatisé de données. Il s’agit du fait-diversier Jean-Marc Aubert du Métropolitain (actu.fr).
Le Poing a mis du temps avant de nouer des contacts cordiaux avec les autres journalistes de Montpellier. Mais quand on a découvert qu’un certain nombre d’entre eux partageaient une aversion pour Jean-Marc Aubert, des liens se sont tissés. Disons-le franchement : nous conchions ses articles. Et visiblement, la Gazette aussi : « Sidérée, la profession découvre que son talent n’était dû qu’à une chose : des codes d’accès frauduleusement utilisés qui lui permettaient d’espionner les pompiers ! […] Ces codes lui permettaient d’être informé, en temps réel, de l’ensemble de leurs interventions dans l’Hérault. Un procédé que condamnent non seulement la justice, mais également le code de déontologie du journaliste ».
Le fait qu’il ait accès à des informations confidentielles des autorités – à l’insu de leur plein gré ? – n’est pas vraiment une découverte. Et le Métropolitain ne serait pas le seul média concerné. Les articles de Jean-Marc Aubert sont un cas d’école du journalisme de préfecture, qui consiste à relayer sans aucun recul le discours « officiel » (préfecture, police, justice…) Un exemple récent : une manifestante est interpellée lors de la seconde manifestation contre la loi « sécurité globale » à Montpellier, et notre champion affirme en un rien de temps qu’elle est « connue pour fréquenter les milieux anarchistes ». Une information disponible seulement à ceux qui fréquentent les sous-sols du commissariat. La police a tout intérêt à se choisir un confident qui le servira aveuglément.
En 2017, déjà, Le Poing l’avait épinglé pour la virulence de ses articles contre les mineurs isolés étrangers, qui avaient servi de prétexte à La Ligue du Midi, groupe cévenol ouvertement raciste, pour vandaliser une association en lien avec des migrants. Interrogé à ce sujet, Jean-Marc Aubert nous avait livré une réponse hallucinante : « C’est Boumaaz [politicien local d’extrême-droite] qui vous téléguide. Un facho qui est endormi par un sale arabe ça va faire le buzz ». Nous lui avions fait remarquer que « sale arabe » était un propos raciste, ce à quoi il avait répondu : « Dire qu’un arabe est sale, c’est-à-dire qu’il ne se lave pas, qu’il sent mauvais, c’est pas raciste ». Avant de nous menacer de « saisir le préfet, Le Poing ne devrait pas exister. »
Il a aussi écrit un article promouvant le groupe néofasciste Génération identitaire, et a reproduit in extenso les outrances du syndicat Alliance police nationale 34 qualifiant les gilets jaunes de « sous-être humains » – un vocable nazi.
Contacté, Jean-Marc Aubert affirme n’être « pas au courant » de sa condamnation. C’est ballot.
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