La réplique antifasciste à la fac Paul Valéry

Le Poing Publié le 15 novembre 2022 à 12:07

Après les agressions d’extrême-droite, le mot d’ordre est à la vigilance et l’unité antifasciste. Avec un rendez-vous important le 9 décembre pour le jugement en appel des auteurs de l’assaut à la Fac de droit en 2018

Total déluge. Lundi 14 novembre à midi, les trombes d’eau s’abattaient sur Montpellier, et donc sur le rassemblement d’action antifasciste, convoqué à la suite de l’agression d’extrême-droite, subie par des colleurs d’affiche, d’étudiants de la Fac Paul Valéry le 6 novembre. Dans ces conditions extrêmes, les participant.es se réjouissaient d’être une bonne cinquantaine, même trempé.es, en face de la bibliothèque universitaire. Il y avait de la pêche dans tout ça, des slogans très bien repris. Et si la situation rendait difficile, et vaguement surréaliste, l’écoute des allocutions, on sentait se former, d’une autre manière, une sorte de corps collectif solidaire.

C’est important, quand l’attitude des commandos d’extrême-droite, en roue libre dans Montpellier, impose d’emblée l’ultra-violence au coeur de la vie politique. Cela grâce aussi à tout un contexte, où les thématiques identitaires, l’exclusion, la terreur répressive ont carte blanche jusqu’au sommet de l’État. Rien qu’à Montpellier, sous les ordres d’un super-Préfet de l’ordre (établi), l’impunité semblerait acquise pour attaquer physiquement un local associatif militant, frapper la clientèle d’un bar queer, taguer de propos néonazis des bureaux syndicaux ou humanitaires. Tous faits survenus récemment.

Le rassemblement de ce lundi était à l’initiative du Poing Levé, un collectif qui compte pas mal d’étudiants, dans la mouvance de la formation Révolution permanente. Un bon nombre d’autres entités s’étaient jointes à cet appel. Les divers discours de Solidaires, de Sud, du SCUM, de la Cimade, de la Ligue des Droits de l’homme, du Parti de Gauche (etc), ont martelé le principe d’une unité sans faille, vigilante et solidaire, pour une tolérance zéro face à ces agressions.

Certains discours, bienvenus, ont rappelé que la focalisation sur les thèmes identitaires et racistes de l’extrême-droite ne doit pas faire oublier la globalité de son projet politique. Celui-ci est hostile à toutes les espérances d’émancipation collective, parmi lesquelles le mouvement ouvrier et ses syndicats. L’action à poursuivre s’est nouée autour de la date du vendredi 9 décembre. Dès 8h30 ce jour-là, un rassemblement est appelé devant la Cour d’Appel de Montpellier, alors que s’ouvrira le procès en appel (susceptible d’alléger certaines condamnations) des auteurs de l’assaut nocturne, funestement célèbre, contre des étudiants occupant un amphi de la Fac de Droit, perpétré le 22 mars 2018.

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