Les policiers forcent l’entrée du centre d’actions sociales autogéré de Montpellier, deux gardes à vue

Le Poing Publié le 23 octobre 2019 à 11:27 (mis à jour le 25 octobre 2019 à 15:00)
Ce mercredi 23 octobre vers 9h20, les habitants du centre d’actions sociales autogéré, occupé depuis fin août au 2 rue faubourg Saint Jaumes à Montpellier, ont eu la visite surprise d’une vingtaine de policiers accompagnés d’électriciens et, selon les squatteurs, d’un huissier. Ils ont défoncé la porte et n’ont montré leur sésame juridique qu’après être entrés. Le prétexte affiché était un contrôle de l’installation électrique, mais l’intervention a permis aux autorités d’établir un rapide état des lieux, pendant que les habitants étaient cantonnés à l’extérieur. Une personne présente dans le squat au moment de l’intervention policière a été arrêtée, ainsi qu’une autre venue protester pacifiquement. Selon nos informations, ces deux interpellés auraient été placés en garde à vue. Les journalistes du Poing dépêchés sur place ont été contrôlés arbitrairement.

Il y a un mois, le tribunal administratif de Montpellier avait rejeté la procédure d’expulsion en urgence réclamée par la propriétaire du bâtiment, la rectrice de l’académie de Montpellier, faisant ainsi des squatteurs des occupants sans droit ni titre. Légalement parlant, ils ne sont donc pas expulsables.

Pour vous tenir au courant des actualités du centre sociales d’actions autogéré, implanté dans l’ancien bâtiment de l’intendance du jardin des plantes et rebaptisé la Casa del sol, consultez leur page facebook. La troisième édition de la scène ouverte queer « Freaks-Tion » est notamment prévue samedi soir à partir de 20h30.

Un rassemblement de soutien se tiendra à 14h devant le commissariat central de Montpellier.

MAJ 24/10/2019 : Le rassemblement au commissariat a été annulé et déplacé au centre d’actions sociales autogéré en raison de la météo. Les prévenus sont sortis ce jeudi du commissariat avec des convocations ultérieures au tribunal.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

Les Chiliens, les Libanais et les Kurdes de Montpellier se mobilisent contre la guerre et la répression