L’Université de Montpellier adopte le congé menstruel pour la rentrée 2025

Elian Barascud Publié le 17 juin 2025 à 17:22 (mis à jour le 17 juin 2025 à 17:23)
(Photo : Université de Montpellier, DR)

Dès la rentrée de septembre,tous·tes les étudiant·es de l’université de Montpellier pourront bénéficier de deux jours par mois de congé menstruel, sans présentation de certificat médical. Le fruit d’une lutte de deux ans, conduite par le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM)

En septembre, les règles vont changer à l’Université de Montpellier. Celle-ci rejoint donc l’Université Paul-Valéry, qui a mis en place deux jours par mois de congé menstruel pour tous·tes les étudiant·es qui en feraient la demande, sans présentation d’un certificat médical.

Chose qui n’était pas gagnée d’avance, selon le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM), qui s’est battu deux ans pour faire adopter cette mesure. Car la présidence de l’Université de Montpellier tenait à ce certificat médical. Mais selon le syndicat,“le conditionnement de l’accès à ce dispositif d’un certificat médical constitue plusieurs problèmes : d’une part, cela revient à considérer les personnes menstruées comme éternellement malades, d’autres part, cela revient à offrir l’accès à ce dispositif de façon inégalitaire notamment car les étudiantes et étudiants ne disposent pas systématiquement d’une couverture de santé complète.”

Après une pétition qui a récolté plus de 1 200 signatures, le SCUM a finalement obtenu gain de cause : par 31 voix sur 31, ce mardi 17 juin 2025, un congé menstruel sans certificat médical a été adopté par la Commission de la formation et de la vie universitaire pour la rentrée 2025. Si le SCUM se félicite de cette victoire, il note que “ce congé menstruel reste lui imparfait. Bien qu’il soit valable pour les cours magistraux, les travaux dirigés ou encore les travaux pratiques, ce dernier n’est pas valable en examen.”

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