Montpellier. Après 18 jours de grève, les postiers de Rondelet obtiennent l’embauche de 8 CDI

Le Poing Publié le 9 février 2019 à 13:22 (mis à jour le 26 février 2019 à 13:44)
Après 18 jours de grève contre un « projet de réorganisation » prévu par la direction de la Poste entraînant la suppression de 35 emplois et de 20% des tournées, les postiers de l’agence Rondelet ont annoncé jeudi dernier avoir signé un protocole de reprise de service. Sur leur page facebook Postiers de Montpellier en Action, les grévistes revendiquent avoir obtenu « l’embauche de huit CDI, une organisation sans renfort ni sécable, un aménagement d’horaires des samedis pour les tournées finissant après 17h, une prime de 450€ et une autre de 150€ et un regard sur les rééquilibrages de tournées avec des moyens pour y travailler ».

Le « projet de réorganisation » prévoyant la suppression de 35 emplois et les grévistes ayant obtenu l’embauche de huit CDI, l’équivalent de 27 emplois restent menacés. À titre de comparaison, après 11 jours de grève, en mars 2016, les postiers de Rondelet avaient obtenu la sauvegarde de quatre emplois et la création d’un seul poste.

La prime de 450€ était prévue par le projet « facteur d’avenir », mais son obtention était soumise à des critères de performance : le montant de la prime variait en fonction des seuils de performance atteints par le facteur. Les grévistes ont obtenu que cette prime ne soit plus soumise à ces objectifs de performance, même si la prime n’était pas l’enjeu véritable de la grève ; elle intervient plutôt en compensation de la désorganisation engendrée par la redéfinition des tournées imposées par la direction.

L’obtention de huit CDI est une victoire, mais la suppression des tournées imposée par le « projet de réorganisation » reste problématique pour les postiers.

Les grévistes parlent « d’une première victoire dans la lutte pour [les] conditions de travail et pour un service public de qualité. »

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