Montpellier : au service protection de l’enfance du Département, la colère ne faiblit pas

Elian Barascud Publié le 16 mai 2024 à 12:02 (mis à jour le 16 mai 2024 à 12:16)
La CGT du foyer de l'enfance de l'Hérault dénonce des chambres surchargées où les lits s'entassent. (DR)

En lutte depuis le mois de février pour demander plus de moyens pour effectuer leurs missions, les cadres du service de la protection de l’enfance du Département de l’Hérault et leurs équipes continuent d’alerter, via la CGT, sur le manque de places dans le foyer de l’enfance

“Le vendredi 3 mai, la CGT du foyer de l’enfance (FDEF) a rédigé un courrier à M. Msequida [président du Conseil Départemental de l’Hérault, NDLR]. Dans ce courrier, elle demande en urgence une audience à ce dernier pour trouver des solutions face à une crise qui s’aggrave encore”, peut-on lire dans un communiqué de la CGT Conseil Départemental 34, daté du 13 mai. “Le foyer accueille 178 enfants pour 123 places. Les conditions d’accueil pour des mineurs à protéger sont dramatiques”, écrit le syndicat.Le tout accompagné de photos montrant des lits entassés jusque dans les couloirs de l’établissement. Dans certaines chambres, il y a jusqu’à huit lits pour quatre places.

Car depuis octobre, les cadres de la direction enfance famille du Conseil Départemental, en charge de la protection de l’enfance, alertent sur des conditions de travail dégradées, qui mettent en danger des enfants. “Il n’y a pas assez de place en foyer pour héberger tous les enfants placés, qui risquent des violences si ils restent dans leur domicile familial. Ce manque de place conduit à faire des choses illégales, comme loger des mineurs à l’hôtel, où même les ramener chez leurs parents alors qu’une décision de justice actant le placement du jeune a été acté par un juge”, expliquait dans nos colonnes Benjamin Karchen, lors d’une de leurs précédentes précédente grève le 6 février dernier.

Dans son communiqué du 13 mai, le syndicat précise que “il manque aujourd’hui plus de 510 places pour protéger ces 510 mineurs en danger dans des conditions d’accueil adaptées à la gravité de leur situation.”

La CGT est rentré en phase de négociations et va voir les conseillers départementaux pour les alerter sur leur situation. Selon eux, Kleber Mesquida n’a pas répondu à leur courrier.

De son côté, le Département, par la voix de Véronique Calueba, en charge des solidarités enfance et familles aux Conseil Départemental, expliquait dans La Gazette de Montpellier de ce jeudi 16 mai “Nous avons lancé des appels à projets pour créer 750 places d’ici l’an prochain, dont 89 places en urgence d’ici la fin 2024, pour un coût de 35 millions d’euros.”

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