Montpellier : colère des acteurs du social devant l’hôtel du département lors du vote du budget

Ce 25 mars, alors que les discussions concernant l’adoption du budget 2025 étaient en cours dans la collectivité locale, les acteurs du monde social se sont rassemblés devant le siège du Département pour exprimer leur colère contre une éventuelle baisse des budgets alloués au secteur. Celui de la prévention spécialisée, qui suscitait des craintes, reste constant
“Santé, social et médico-social, en colère” scandaient, le poing levé, des manifestants rassemblés devant l’hôtel du département. Aux environs de 11 h 40 ce mardi 25 mars, ils étaient plus d’une centaine pour “voir s’ils essaient de nous la mettre à l’envers” et faire en sorte que la baisse budgétaire qui plane sur le secteur social reste à l’état de “rumeur”. C’est ce qu’ affirme au micro Max éducateur à l’Association de Prévention Spécialisée (APS34) et cégétiste. Cette “rumeur” dont parle Max, c’est une baisse de 25% des subventions allouées à cette association, lors d’une annonce officieuse de la part du département (lire notre article à ce sujet).
Depuis, la rumeur est démentie par un communiqué de l’institution alors que les salariés de l’APS34 avaient annoncé une mobilisation. De son côté, le Département a annoncé que le budget dédié à la prévention spécialisé resterait constant. “C’est une victoire, mais une victoire en demi-teinte”, confie une salariée de l’APS 34 : “S’ils laissent les postes chez nous pour en enlever chez nos partenaires, ça reviendra au même”, souffle-t-elle.
“À force de peler une pomme, on arrive au trognon”
Les syndicats et les acteurs du monde social partagent un même constat et alertent : les baisses budgétaires éventuelles auront des impacts considérables. “Nos conditions de travail s’aggravent” indique Max. Isabelle Leconte, éducatrice spécialisée, a l’impression que “depuis cinq ans, on assiste à des coupes budgétaires dans le social de manière décomplexée. C’est la merde dans les secteurs de la santé sociale et du medico-social. On demande beaucoup aux travailleurs sociaux mais on ne nous donne pas plus de pognon. On nous dit d’être créatif avec ce qu’on a !” Selon elle, les baisses budgétaires auront également des conséquences sur la prise en charge des usagers.
Ludovic Sigal, membre du bureau de l’union départementale CGT Hérault, commente : “À” force de peler une pomme, on arrive au trognon”. Il ajoute que le département est responsable mais que le gouvernement et “son économie de guerre” n’arrangent pas les choses. Une mobilisation massive du secteur est prévue le 1er avril prochain.
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