Montpellier : Fabien, élu du SCUM, exclu de l’Université Paul-Valéry

Le Poing Publié le 18 juin 2024 à 10:25 (mis à jour le 18 juin 2024 à 10:36)
Le syndicat de combat universitaire de Montpellier en lutte contre la sélection à l'université. (Photo d'octobre 2023, "Le Poing")

Le membre du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier a interdiction de s’inscrire dans tout établissement d’enseignement supérieur public sur le territoire national pendant trois ans après une procédure disciplinaire pour diffamation envers un professeur. Le syndicat entend contester la décision au tribunal administratif

Le 13 juin dernier, en Conseil des études et de la vie Universitaire, le syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) a fait part de sa “sidération” après l’exclusion d’un de leur camarade, interdit de s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur pendant trois ans après une commission disciplinaire qui a eu lieu le 23 mai dernier. En cause : une affaire de diffamation privée contre un enseignant.

La scène qui a conduit à cette commission disciplinaire se serait déroulée le 19 septembre 2023, en Conseil des études et de la vie Universitaire (CEVU), le Syndicat de combat universitaire de Montpellier, comme à son habitude, évoquait la sélection à l’université dans le cadre de sa campagne pour les “sans-facs”. Un professeur aurait alors été pris à partie par le syndicat, et une semaine plus tard, une plainte aurait été déposée contre Fabien, militant du SCUM, pour “diffamation privée” car le professeur aurait été traité de “raciste”. Une commission disciplinaire a également été mise en place.

Dans un communiqué, le SCUM s’est défendu de ces accusations en répondant que “Durant cette discussion, un de nos élus du CEVU ainsi qu’un de nos élus du Conseil d’Administration ont rappelé le caractère raciste de la sélection sociale. De ce fait, des questions ont été posées à Monsieur David Roche, élu du Conseil des Études et de la Vie Universitaire, co-directeur du master cinéma audiovisuel et représentant du syndicat enseignant SNESUP-FSU local afin de savoir s’il avait conscience du biais raciste existant dans la sélection“, tout en rappelant une étude de l’ONDES (Observatoire National des Discriminations et de l’Égalité dans le Supérieur ce sujet.

Dans son intervention au CEVU du 13 juin, le SCUM a dénoncé le caractère “purement répressif” de cette sanction dont “l’unique fonction était de réprimer une action syndicale”. Le syndicat craint que cette décision crée un précédent qui entraîne d’autres sanctions contre le syndicalisme étudiant à l’avenir, et compte contester cette décision au tribunal administratif.

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