Montpellier : le procureur fait appel après la relaxe d’un militant pro-palestinien pour diffamation
Le 3 juillet dernier, le tribunal de Montpellier a relaxé José-Luis Moraguès, militant du Collectif BDS-Urgence Palestine, dans une affaire de diffamation qui l’opposait à des élus locaux socialistes. Son avocate a annoncé le 16 août dernier que le procureur a fait appel de la décision
C’était le 3 juillet dernier : le tribunal de Montpellier relaxait José-Luis Moraguès, militant pro-palestinien du collectif BDS-Urgence Palestine, pour les faits de diffamation qui lui étaient reprochés. En cause : une pancarte où les têtes du sénateur PS Hussein Bourgi, de la présidente de la Région Occitanie Carole Delga et du président du Département de l’Hérault Kléber Mesquida, ainsi que celles d’autres élus, étaient affichées avec la mention “Israël et ses complices” avec plus loin, le mot “génocide”, qui avait suscité débats et crispations lors de la plaidoirie en mai dernier.
Le tribunal avait alors considéré qu’il s’agissait d’une expression citoyenne militante dans le cadre d’un débat démocratique. Mais le 16 août dernier, Me Damia Tahraoui, l’avocate de José-Luis Moraguès, a annoncé dans le cadre d’une vidéo publiée sur Instagram que le procureur avait fait appel de la décision. “Un tel appel est exceptionnel : il illustre clairement l’acharnement du parquet, c’est-à-dire de l’État, contre celles et ceux qui s’opposent concrètement au génocide”, réagit le collectif BDS-UP. Cet appel intervient dans un contexte de répression envers le mouvement pro-Palestine à Montpellier, entre interdiction de manifestation sur la place de la Comédie et saisie de sono par la police.
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