Montpellier : libération sous contrôle judiciaire des quatre gardés à vue accusés d’outrage, procès fin juin

Le Poing Publié le 17 mai 2019 à 19:16 (mis à jour le 17 mai 2019 à 19:19)
Intervention des policiers devant la Maison du peuple de Montpellier (ancien Royal occupé), le 14 mai 2019

Une trentaine de policiers ont fait irruption mardi soir devant la Maison du peuple (ancien Royal occupé), justifiant leur intervention par des travaux réalisés sur un mur par des occupants du lieu. Les forces de l’ordre ont matraqué, gazé et arrêté cinq personnes, toutes placées en garde à vue.

Une personne a été libérée mercredi (le Poing ne sait pas dans quelles conditions), et une autre jeudi avec une convocation au tribunal fin juin.

Trois autres personnes, dont l’interpellation était clairement ciblée (elles faisaient l’objet d’une fiche de recherche), ont été libérées ce jeudi soir par un juge des libertés et de la détention. Ils sont soumis à un contrôle judiciaire (obligation de pointage hebdomadaire au commissariat), en attendant le procès qui aura lieu le 27 juin pour « outrage en réunion ». Pour cette même accusation, les policiers ont interpellé mercredi à son domicile une quatrième personne libérée avec les mêmes contraintes. Une cinquième personne est recherchée.

Elles sont accusées d’avoir chanté des slogans hostiles à la police ciblant une capitaine suicidée, le 29 avril devant le tribunal de Montpellier, lors d’un rassemblement de soutien à un gilet jaune déféré en comparution immédiate et condamné à trois ans ferme pour « dégradation ».

Les autorités ont redoublé d’efforts pour obstruer les droits à la défense de prévenus : intimidations, avocats désignés par les gardés à vue non-contactés pour les auditions au commissariat, manque d’information pour les proches compromettant la transmission des garanties de représentation (utiles pour empêcher une détention provisoire), procédure biaisée…

L’assemblée de Montpellier contre les violences d’État et pour les libertés a publié un communiqué de soutien aux interpellés mercredi soir, partagé plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux et signé par le Nouveau parti anticapitaliste, Ensemble 34, Solidaires étudiant·e·s, Un autre futur – Coordination générale des anarchistes 34 et Alternative libertaire.

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