Montpellier : « Stop Loi Sécurité Globale » interpelle les autorités sur les saisies de matériel le 16 janvier

Le Poing Publié le 21 janvier 2021 à 20:34
Du matériel sonore, pourtant déclaré, a été saisi à la fin de la manif montpelliéraine du 16 janvier contre la loi sécurité globale. Crédit photo : Eléa Voltairine. Retrouvez plus de photos d'Elea sur sa page facebook E. Voltairine Photographie.

Le collectif « Stop Loi Sécurité Globale Montpellier » a envoyé des courriers de contestation au préfet et au procureur général. Avec de forts doutes sur le cadre légal des saisies de matériel et de certaines interpellations en fin de manifestation du 16 janvier.

La manifestation du 16, malgré son caractère festif, a subie une dispersion violente : lacrymogènes, tir de LBD et matraquages sur un groupe calme traînant à rentrer à la maison. Et un peu plus tard, saisies de matériel sonore, du camion de location servant à le transporter, et d’une maquette géante de drone, emblème des mobilisations du collectif sur Montpellier. Le tout accompagné de plusieurs interpellations.

Le collectif s’étonne des saisies de matériel et de plusieurs des arrestations, dans la mesure où la manifestation était déclarée, avec une autorisation pour sa sonorisation. Seule la camionnette a été restituée pour le moment.

Devant le retard accusé par le cortège après son départ de La Paillade, les organisateurs déclarent avoir trouvé un accord avec les policiers présents sur place, sans être informés d’un arrêté d’interdiction préfectoral sur le matériel sonore émis dans la matinée : départ des camions sonos pour 16h, avec une baisse progressive de son pour faire retomber l’ambiance. Côté organisateurs ; le contrat a été respecté. Côté police, on s’interroge : non content de saisir ce matériel alors que tout se déroule comme prévu, les agents n’ont pas délivré de récépissé, normalement nécessaire en ces circonstances, déclarant agir sur ordre direct du préfet.

Ce qui ferait également d’au moins trois des interpellations du jour des privations arbitraires de liberté, sur un plan légal.

Quant à la dispersion violente des quelques dizaines de personnes sur l’Esplanade, il n’ y avait selon le collectif que peu de gens restés tranquillement pour discuter, sans que cela puisse être vu autrement que comme l’exercice de la liberté de circulation dont tout le monde dispose avant couvre-feu.

Le collectif demande donc restitution de l’ensemble du matériel saisi, plus un dédommagement financier pour les frais engagés inutilement dans la prolongation de la location.

Une réponse devrait venir en début de semaine prochaine.

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