Montpellier : des militants du Front Populaire agressés par l’extrême-droite
Le mercredi 3 juillet, alors qu’il tractait dans les boîtes aux lettres pour le candidat du Front Populaire Jean-Louis Roumégas, un militant a été violemment agressé par un homme qui l’a menacé de viol et de mort. La France Insoumise locale dénonce elle aussi des violences commises à l’encontre de ses militants. Des agressions qui vient se rajouter à la longue liste de violences d’extrême-droite commises ces derniers temps dans l’Hérault
En début de semaine, Le Poing recensait les agressions, intimidations et violences à caractère raciste ou politique commises par l’extrême-droite ce dernier mois dans l’Hérault. Une de plus vient s’ajouter à ce sordide inventaire.
il est 23 h 30, mercredi 3 juillet, lorsque Simon, qui glissait des tracts dans les boîtes aux lettres de sa résidence pour le candidat Nouveau Front Populaire de la première circonscription de l’Hérault, Jean-Louis Roumégas, se fait agresser par surprise. Il raconte dans un communiqué , cité par La Gazette, qui a révélé l’information, qu’un “homme blanc, grand de taille (1 mètre 80 ou plus), au crâne rasé, imberbe, avec des yeux qui m’ont parus de couleur claire, portant un t-shirt blanc ou de couleur claire, a surgi devant moi d’une zone non éclairée, à l’abri des regards, où il semblait m’attendre, et m’a accosté en me demandant si c’était moi qui avait déposé des tracts dans la résidence. J’ai dit que oui en m’excusant si cela l’avait dérangé.“
“Il m’a redemandé en me fixant si c’était moi qui avait fait ça, et m’a immédiatement arraché les tracts que je tenais à la main en m’injuriant et m’a frappé au visage, puis a essayé de m’étrangler. Comme je me retournais pour tenter de me protéger, il m’a attrapé par la nuque, puis m’a traîné par terre et enfoncé la tête dans une haie, me blessant au visage, puis a frappé mon visage contre le sol à plusieurs reprises, en me disant qu’il allait me tuer. Je lui ai crié d’arrêter. J’ai réussi à me dégager en me débattant et j’ai commencé à m’éloigner de lui. Il m’a menacé de me tuer en répétant qu’il était un “facho” et qu’il “ne voulait pas de moi dans sa résidence”, que s’il me recroisait dans la résidence, il me tuerait. J’ai continué à m’éloigner de lui, d’abord en marchant à reculons puis en commençant à courir, mais il m’a immédiatement couru après en me répétant à plusieurs reprises qu’il allait me violer et me tuer.”
Après avoir réussi à échapper à son agresseur, Simon appelle la police, et là, surprise : “Quand j’ai dit que j’avais été agressé alors que je plaçais des tracts électoraux sur des pare-brises, on m’a demandé ce que je tractais, j’ai répondu “le tract officiel d’un des candidats de ma circonscription”, on m’a demandé “quel candidat”, j’ai demandé “pourquoi cette question ?”, on m’a répété “quel candidat Monsieur”, j’ai répondu qu’il s’agissait du candidat du NFP, et on m’a répondu “alors il faudra aller à l’hôpital demain et venir déposer plainte”, j’ai demandé s’ils ne pouvaient pas intervenir pour l’interpeller car les faits s’étaient déroulés 2 minutes auparavant et l’homme était toujours sur le parking, et l’agent au téléphone m’a répondu que non car “on ne peut pas faire de perquisitions chez les gens entre 21 heures et 6 heures du matin” (ce qui n’avait rien à voir avec ma demande).”
Le militant a porté plainte et devrait être entendu par la police ce vendredi 5 juillet.
Des militants Insoumis agressés
Dans un communiqué publié le 4 juillet, la France Insoumise montpelliéraine dénonce également des violences commises à l’encontre de ses militants. Intimidations, menaces, coups : trois scènes de violences sont énumérées dans le communiqué.
‼️ Agressions de https://t.co/xDOT0jB01I insoumis à Montpellier.
— France Insoumise – Montpellier (@LFIMontpellier) July 4, 2024
L'extrême droite aux portes de pouvoir provoque déjà la banalisation des violences, notre communiqué : pic.twitter.com/jf4udKu4tB
Dans L’Hérault, où le Rassemblement National a fait 34,98 % aux élections européennes (soit 3,5 points de plus que la moyenne nationale) et réunit 38,08% des suffrages au premier tour des législatives 2024 (contre 33,15 à l’échelle nationale), on ne peut que se demander si ces actes ne sont pas un avant-goût de ce que l’on pourrait connaître d’ici quelques jours avec le Rassemblement National au pouvoir… A nous de construire des fronts de lutte contre l’extrême-droite partout où c’est possible pour enrayer la machine !
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