Montpellier : un millier de personnes bravent la pluie pour le 1er mai
Environ 1000 personnes ont manifesté ce mercredi 1er mai dans les rues de Montpellier, pour la paix et le progrès social.
Le cortège pouvait évidemment s’appuyer sur la présence de nombreux.ses syndicalistes. « Il y a beaucoup de luttes en ce moment sur l’aire urbaine de Montpellier. », nous confiait Myriam Rivoire, secrétaire de L’Union Locale CGT montpelliéraine à la veille de la manifestation. « On est en pleine période de Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), avec aussi des élections de délégations de personnels aux Conseils Économiques et Sociaux (CSE) des entreprises. »
Nombreuses mobilisations montpelliéraines dans les services sociaux du département aussi, puisque l’acte 3 de la mobilisation des cadres de la protection de l’enfance pour plus de moyens pour les services et la reconnaissance de toutes les heures pour les salarié.es a eu lieu ce lundi 29 avril, et que les comptables de la Maison Départementale de l’Autonomie (MDA) en sont à presque un mois de grève reconductible pour la prime Ségur élargie (caisse de grève ici).
Ces derniers se sont d’ailleurs donné rendez-vous sur le parvis de la MDA à Alco pour midi ce jeudi 2 mai. « L’inflation a été amplifiée par la spéculation sur les produits énergétiques et les denrées alimentaires. La plupart des entreprises en ont profité pour augmenter les prix sans augmenter les salaires », pouvait-on lire sur les tracts d’appel à l’évènement distribués par la CGT. Plus loin : « Un récent rapport des services statistiques du Ministère du travail confirme que les salaires sont plus élevés dans les entreprises où il y a des grèves. »
Ce fourmillement de luttes sociales en entreprise est facilité par une relative revitalisation des structures syndicales. « À la CGT on a eu une grosse vague de syndicalisation pendant et juste après le mouvement contre la réforme des retraites », explique Myriam Rivoire. « Depuis cette hausse des entrées s’est affaiblie, mais elle continue, là où on était plutôt sur une stagnation ou une baisse de nos effectifs avant le mouvement. C’est encourageant. »
Le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) constatait lui « une sélection sociale qui s’intensifie dans les universités en Licence et Master, une pénurie de logements étudiants s’accélère à Montpellier, une précarité qui explose comme en témoignent les interminables files d’attente aux nombreuses distributions alimentaires du syndicat, et un avenir de plus en plus compromis à cause de politiques gouvernementales qui précarisent le monde du travail (réforme de l’apprentissage, réforme des retraites, réformes de l’assurance chômage) »
La CGT chômeurs et précaires appelle d’ailleurs à une journée de mobilisation nationale le 24 mai contre la réforme de l’assurance chômage et la suppression de l’allocation spécifique de solidarité (ASS).
Une trentaine de kanaks ont aussi formés un cortège dynamique, alors que la Nouvelle-Calédonie est secouée par d’immenses mobilisations sur la question du dégel du corps électoral.
La mobilisation du jour se voulait également pacifiste. « En manifestant le 1er mai comme le font les travailleurs et travailleuses du monde entier, nous exigeons une paix juste et durable partout où la guerre fait rage », clamait la CGT. Plusieurs cortèges en soutien aux gazaouis sous les bombes ont également portés la revendication d’un cessez-le-feu en Palestine.
Un rassemblement contre les partenariats avec des universités complices du génocide a Gaza se tiendra d’ailleurs demain, jeudi 2 mai à 13h devant le bâtiment administratif de l’Université Paul Valéry, à l’appel du Comité de soutien a la Palestine de Montpellier, soutenu par BDS, l’AFPS le Poing Levé, le NPA, Solidaires Étudiants, Sud Recherche ou encore la Ligue des Jeunes Révolutionnaires.
Avant une manifestation ce samedi 4 mai, pour un cessez le feu immédiat, l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza et contre la répression de masse en Cisjordanie, à l’appel de BDS 34, à 15h sur la place de la Comédie.
Dans toute la France, 121 000 manifestants étaient dans la rue selon le ministère de l’Intérieur, 200 000 selon la CGT.
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