Montpellier : un SDF se fait gazer sans raison par un policier, il renvoie le palet et écope d’un mois ferme

Le Poing Publié le 20 novembre 2019 à 14:54
Deux jours après le tir de grenade lacrymogène, la blessure du SDF est encore vive.
La scène se déroule dans la soirée du 16 novembre, à la fin de l’acte 53 des gilets jaunes, devant le Monoprix de la Comédie, à Montpellier. Les policiers sont excités et envoient des grenades lacrymogènes aux quatre coins de la place, sans scrupules pour les passants gazés. Dans le lot, un SDF reçoit un palet de lacrymogène en plein visage. Énervé, il le renvoie en direction des policiers. Il est immédiatement interpellé, et son chien est matraqué. Il passe plus de quarante heures en garde à vue avec un procès en comparution immédiate lundi, pour violences sur deux personnes dépositaires de l’autorité publique. Dans un procès-verbal, le policier qui a reçu le palet renvoyé par le SDF explique qu’il n’a rien senti, mais qu’un collègue l’a averti qu’il avait été touché par le projectile.

Le procureur requiert six mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve consistant en une obligation de se soigner et de trouver un travail. Pour violences sur un policier, et non deux, il écope finalement d’un mois de prison ferme aménageable, plus 500€ d’amende au total, au profit de la police.

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