Montpellier : vers une renaissance d’un groupe de solidarité avec le peuple kurde

Le Poing Publié le 1 juin 2024 à 22:05

Une quarantaine de personnes se sont retrouvées ce vendredi 31 mai au Centre Démocratique Kurde de Montpellier. Un collectif de soutien au peuple kurde devrait émerger de cette rencontre.

Ce vendredi 31 mai au soir, une quarantaine de personnes, dont une trentaine de militant.es de la gauche française, ont répondu à l’appel lancé par le Centre Démocratique Kurde de Montpellier (CDKM), accompagné de militant.es internationalistes.

Un militant du CDKM est rapidement revenu sur la situation au Kurdistan. A l’approche de nouvelles élections prévues pour le 11 juin censée désigner les représentant.es de l’Administration Autonome du Nord-Est Syrien (AANES) au Rojava, région syrienne à majorité kurde qui a déclaré son autonomie peu après le début de la guerre civile syrienne, la Turquie use de pressions importantes pour déstabiliser la région, craignant une contagion des aspirations démocratiques.

C’est que depuis 2013, le Rojava est le théâtre d’expériences sociales alternatives à grande échelle, mêlant antisexisme, démocratie fondée sur des conseils populaires reliés entre eux par un fédéralisme intégral, économie collectiviste et écologique et cohabitation entre les différentes communautés de la région.

Pots de vin, frappes de drones et bombardements, incendies de champs cultivés : une situation d’autant plus inquiétante que le régime du président turc Reccep Tayip Erdogan met toujours en avant son projet d’une offensive militaire de grande ampleur pour occuper une bande de 30 à 40 km le long de la frontière syrienne, alors que l’armée turque occupe toujours les régions de Tell Abyad (Girê Spî), Ras al-Ayn (Serê Kaniyê) et Afrin (Efrîn).

Parallèlement, les frappes militaires turques continuent de l’autre côté de la frontière irakienne, où trouvent refuge des membres de la guérilla du PKK, un des principaux partis de la gauche kurde.

Sur le sol turc, les condamnations judiciaires pleuvent sur des militant.es et élu.es proches de la gauche kurde, allant parfois jusqu’à des peines de quarante ans d’emprisonnement.

Le CDKM a réaffirmé les campagnes en cours dans la diaspora kurde : appuyer sur la nécessité de libérer le leader kurde Abdullah Ocalan, emprisonné par les autorités turques depuis 1999, et dénoncer la guerre en cours d’intensification contre le peuple kurde et ses expériences révolutionnaires.

La discussion s’est ensuite orientée sur le renforcement des liens entre diaspora kurde et gauche française, ainsi que sur la constitution d’un réseau de soutien montpelliérain au peuple kurde.

Autour de la table, en plus des militant.es kurdes du CDKM, des membres du Parti Communiste Français, de l’Union Communiste Libertaire, de la Coopérative Intégrale du Bassin de Thau, de l’organisation antifasciste La Jeune Garde, mais aussi des curieux.ses et militant.es sans affiliations particulières.

Il aura donc été décidé d’un travail commun pour la constitution d’un réseau de local de soutien au peuple kurde plus étoffé, avec comme première étape une discussion avec les anciens membres du Collectif de Soutien au Peuple Kurde de Montpellier, aujourd’hui en sommeil.

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