Pourtant libres, les policiers impliqués dans la mort de Mohamed Gabsi font appel de leur contrôle judiciaire

Le Poing Publié le 1 février 2021 à 19:49

Les trois policiers municipaux de Béziers impliqués dans la mort de Mohamed Gabsi font appel de leur placement sous contrôle judiciaire. L’audience se tiendra ce mardi 2 février à la cour d’appel de Montpellier. Le collectif « Justice pour Mohamed » appelle à un rassemblement dès 8h30.

Le 8 avril 2020, Mohamed Gabsi meurt peu après son interpellation par la police municipale de Béziers pour non-respect du couvre-feu. Le 4 juin le journal d’investigation Le d’Oc révèle un rapport d’autopsie confirmant la mort par asphyxie. A la mi-décembre, un article du Parisien accable les policiers et à contredit leur version des faits. L’un des policiers aurait déclaré à Mohamed Gabsi peu avant sa mort : « Je vais te faire dormir ».

Ces témoignages, versés au dossier d’instruction, ont vraisemblablement précipité la mise en examen de plusieurs des agents présents ce soir-là. Trois d’entre eux sont mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dans l’attente d’un procès, avec interdiction d’exercer et de porter une arme. Deux policiers sont accusés de « non-assistance à personne en danger », le troisième de « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

Pourtant libres alors qu’il y a mort d’homme, les trois policiers contestent leur contrôle judiciaire. Le collectif « Justice pour Mohamed », animé par Houda Gabsi, la sœur du défunt, appelle à un rassemblement ce mardi 2 février à partir de 8h30 devant la cour d’appel de Montpellier.

Tous les 8 de chaque mois, un rassemblement se tient place Garibaldi à Béziers pour réclamer vérité et justice pour Mohamd Gabsi

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