Pourtant libres, les policiers impliqués dans la mort de Mohamed Gabsi font appel de leur contrôle judiciaire
Les trois policiers municipaux de Béziers impliqués dans la mort de Mohamed Gabsi font appel de leur placement sous contrôle judiciaire. L’audience se tiendra ce mardi 2 février à la cour d’appel de Montpellier. Le collectif « Justice pour Mohamed » appelle à un rassemblement dès 8h30.
Le 8 avril 2020, Mohamed Gabsi meurt peu après son interpellation par la police municipale de Béziers pour non-respect du couvre-feu. Le 4 juin le journal d’investigation Le d’Oc révèle un rapport d’autopsie confirmant la mort par asphyxie. A la mi-décembre, un article du Parisien accable les policiers et à contredit leur version des faits. L’un des policiers aurait déclaré à Mohamed Gabsi peu avant sa mort : « Je vais te faire dormir ».
Ces témoignages, versés au dossier d’instruction, ont vraisemblablement précipité la mise en examen de plusieurs des agents présents ce soir-là. Trois d’entre eux sont mis en examen et placés sous contrôle judiciaire dans l’attente d’un procès, avec interdiction d’exercer et de porter une arme. Deux policiers sont accusés de « non-assistance à personne en danger », le troisième de « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Pourtant libres alors qu’il y a mort d’homme, les trois policiers contestent leur contrôle judiciaire. Le collectif « Justice pour Mohamed », animé par Houda Gabsi, la sœur du défunt, appelle à un rassemblement ce mardi 2 février à partir de 8h30 devant la cour d’appel de Montpellier.
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