« Rise for Climate » : Montpellier se mobilise contre le réchauffement climatique

Le Poing Publié le 8 septembre 2018 à 16:59 (mis à jour le 27 février 2019 à 00:09)

À l’occasion de la journée internationale de lutte contre le réchauffement climatique, appelée par le mouvement « Rise for Climate », 800 actions ont été menées dans 95 pays différents. En France, c’est Maxime Lelong, jeune entrepreneur de 27 ans, qui, suite à la démission de Nicolas Hulot le 28 août de son poste de ministre de la transition écologique, s’est saisi le premier de l’appel de « Rise for Climate » en lançant un évènement sur les réseaux sociaux pour ce samedi 8 septembre. L’ampleur du phénomène a dépassé toutes les espérances : plus de 100 000 personnes se sont mobilisées dans toute la France, dont entre 20 et 50 000 à Paris selon l’ONG 350.org. À quelques jours du Sommet mondial d’action pour le climat, qui se tiendra du 12 au 14 septembre à San Francisco, l’inquiétude autour du changement climatique et des promesses non tenues de la COP21 de Paris semble se cristalliser dans la rue.

Une mobilisation bon enfant à Montpellier

À Montpellier, l’événement a été organisé par Enercoop, Réseau énergie citoyenne, Oxfam, Greenpeace ou bien encore Alternatiba et a rassemblé environ 700 personnes sur les pelouses d’Antigone. Des associations ont pris la parole, avant une photo de groupe puis une courte marche le long des rives du Lez. Sur les pancartes, on pouvait voir des slogans comme « Oser l’utopie », « Je suis Hulot » (dont le patrimoine est estimé à 7,2 millions d’euros d’après la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, en partie issu des royalties des produits dérivés d’Ushuaïa*), mais aussi « Sauvons la planète, bouffons un riche ». Côté organisations politiques, c’est principalement Europe Écologie Les Verts et la France Insoumise qui se sont illustrés par leur présence. Avant la dissolution du rassemblement, plusieurs personnes se sont exprimées lors d’une tribune ouverte : « Il faut changer un peu le système, mais surtout le mode de vie » a proclamé un participant, tandis qu’un autre considérait que « nous, on peut faire des choses, mais tant que ce sont les mêmes lobbys économiques et capitalistes qui nous gouvernent, il n’y aura pas de transition écologique ».

Logique pétitionnaire

Pour Hugo, l’un des organisateurs de « Rise for Climate Montpellier », l’objectif de l’événement est de « faire tourner une pétition qui a des accents locaux pour demander à Philippe Saurel (maire de Montpellier, ndlr) de se désengager des investissements dans les énergies fossiles et demander aux institutions publiques de promouvoir davantage les énergies renouvelables en soutenant les alternatives existantes. Par exemple, l’association Énergie en Toit, en lien avec Alternatiba, veut développer l’utilisation des panneaux photovoltaïques sur les maisons et les immeubles. Nous aimerions que soient prises en compte ces associations locales et qu’on leur donne un budget, qui soit au moins aussi important que celui qui est donné aux entreprises pour qu’elles respectent les accords de Paris alors que dans les faits, elles continuent de polluer et d’aggraver la situation. Nous allons diffuser la pétition jusqu’au 8 octobre puis nous irons la remettre en mains propres au maire. » L’objectif affiché est de réunir 4 000 signatures. S’il est permis de douter du caractère suffisant d’une stratégie de lobbying pétitionnaire auprès des institutions et des entreprises, les associations organisatrices paraissent optimistes quant à la possibilité de donner un peu plus de marge de manœuvres à des initiatives locales jugées intéressantes pour réduire concrètement la pollution.

Source :

« Le riche patrimoine automobile de Nicolas Hulot », Le Point, 16 décembre 2017.

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