‘‘Sabotage’’ à la fac Paul Valéry : rassemblement de soutien aux interpellés ANNULÉ ce mercredi à 18h à Montpellier

Le Poing Publié le 6 novembre 2019 à 09:35 (mis à jour le 6 novembre 2019 à 13:15)
Assemblée générale à la faculté Paul-Valéry, le 27 mars 2018
Hier matin, quatre personnes, accusées d’avoir cassé les serveurs informatiques de la faculté Paul-Valéry (Montpellier) lors du mouvement social contre la loi ORE, ont été perquisitionnées, arrêtées et placées en garde à vue. L’une d’entre elles a été libérée hier, sans poursuite. Dans un communiqué, l’assemblée de Montpellier contre les violences d’Etat et pour les libertés appelle à un rassemblement de soutien aux interpellés devant le commissariat central de Montpellier (206 rue du Comté de Melgueil, arrêt de tram Voltaire) ce mercredi 6 novembre à 18h :

Maj 06/11 13h12 : Les gardés à vue ont tous été libérés, le rassemblement est annulé.

« Libérez-les tous ! Rendez l’argent ! »

« Ce mardi 5 novembre 2019, quatre personnes ont été arbitrairement perquisitionnées, interpellées, et placées en garde à vue à Montpellier. La police leur reproche d’avoir mis hors-service les serveurs informatiques de la faculté Paul-Valéry de Montpellier, le 11 avril 2018. À l’époque, les universités se mobilisent contre Parcoursup, la loi ORE de la ministre Vidal et la sélection sociale à l’université. À Montpellier, la faculté Paul-Valéry est bloquée pendant deux mois, et les assemblées générales rassemblent des milliers de personnes. Pour casser la grève, la direction organise les examens en ligne. Dans la foulée, la salle des serveurs est sabotée. La ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal monte au créneau, une enquête est diligentée, des empreintes sont relevées. Le président de la faculté Patrick Gilli ne cesse de réclamer l’intervention de la police et fait recours à l’entreprise de sécurité APS SUD, sans marché d’offres ni mise en concurrence, pour un contrat à 260 000€. Parmi les agents de sécurité recrutés figure un ancien garde du corps de Macron, introduit par une responsable locale de La République En Marche de Montpellier (Médiapart, 11/12/18). Patrick Gilli, qui avait appelé à voter Macron lors des présidentielles dans un mail envoyé aux personnels, a fait l’objet d’une plainte pour ‘‘favoritisme’’, [classée sans suite]. Il n’a jamais été ni perquisitionné, ni interpellé, ni placé en garde à vue.

Par ailleurs, lors d’une des perquisitions, plus de mille euros de l’assemblée de Montpellier contre les violences d’État et pour les libertés ont été saisis.

L’un des quatre interpellés a été libéré, sans poursuite.

Libérez-les tous ! Rendez l’argent !

Rassemblons-nous ce mercredi 6 novembre à 18h devant le commissariat central de Montpellier (206 rue du Comté de Melgueil, arrêt Voltaire) ».

Maj 06/11 13h12 : Les gardés à vue ont tous été libérés, le rassemblement est annulé.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

À Montpellier, la mobilisation contre les féminicides s’inscrit dans la durée