SAM, BOSCH | “Accueil” de Castex, manif : la lutte pour l’emploi continue dans les usines aveyronnaises

Le Poing Publié le 29 octobre 2021 à 10:08 (mis à jour le 29 octobre 2021 à 10:09)
Des employés de la fonderie SAM en pleine action de sensibilisation pendant la journée usine morte du 26 octobre. Crédit photo : UD CGT Aveyron

Compte à rebours pour les 350 salariés de la fonderie SAM, à Viviez tout près de Decazeville en Aveyron : l’entreprise, en liquidation judiciaire en septembre 2021, devrait être définitivement fermée si aucun repreneur ne se manifeste d’ici au 19 novembre. En attendant, la mobilisation pour l’emploi se poursuit : une journée usine morte a eu lieu mardi 26 octobre, et une manif est programmée pour le 4 novembre. Ils feront également un comité d’accueil au premier ministre Jean Castex ce vendredi 29 octobre, avec les ouvriers de l’usine Bosch de Rodez, où 750 emplois sur les 1200 sont menacés.

Nouvel épisode dans la lutte-fleuve des salariés de la fonderie aveyronnaise SAM près de Decazeville. Ce mardi 26 octobre, l’usine était à l’arrêt, pendant que d’autres salariés menaient des actions de sensibilisation sur les ronds-points proches.

Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM) -qui fabrique des carters et a pour principal donneur d’ordres Renault- avait été placée en redressement judiciaire fin 2019. A la fin du mois de juillet 2020, le Tribunal de Commerce rejette deux offres de reprises. Vient la liquidation judiciaire de septembre 2021, puis un nouveau passage le 22 octobre devant le Tribunal de Commerce : celui-ci est censé étudier les offres de reprise. Sauf qu’il n’y en a pas. Les délais sont donc allongés jusqu’au 19 novembre. Des repreneurs se proposent, mais auraient besoin d’aide financière pour pouvoir poursuivre l’activité de la SAM.

Début mai, Renault, s’était pourtant engagé à maintenir les 250 emplois et à associer les salariés à toute décision quant au projet de reprise C’est tout l’enjeu du bras de fer qui s’est engagé avec le grand groupe de l’automobile et le gouvernement. Bras de fer qui n’en est pas à ses balbutiements : 226 jours de lutte, et une mobilisation massive de la population avec des milliers de manifestants à plusieurs reprises ! Des réunions sur le dossier sont prévues avec le ministre de l’économie, Bruno Lemaire, et sa déléguée à l’Industrie Agnès Pannier Runacher.

La situation à la SAM fait écho à celle de la grande usine Bosch de Rodez, dans laquelle 750 emplois sur les 1200 sont menacés, et dont la CGT voulait orienter une partie de la production vers la fabrication de masque au plus fort de la crise sanitaire, en mai 2020. Les deux luttes convergent d’ailleurs fréquemment.

Les ouvriers des deux entreprises préparent d’ailleurs un comité d’acceuil au premier ministre Jean Castex, qui visitera l’usine de Ratier à Figeac ce vendredi 29 octobre. Les syndicats appellent à des arrêts de travail pour permettre aux salariés de s’y rendre. Rendez-vous est fixé pour 14h30 devant l’usine Ratier.

Par ailleurs, une manifestation est programmée ce jeudi 4 novembre à 17h15 devant la fonderie SAM.

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