Université Paul-Valéry : des vacataires du service des inscriptions dénoncent “l’illégalité” de leurs contrats

Elian Barascud Publié le 7 novembre 2025 à 09:21
Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant la présidence de l'Université Paul-Valéry pour soutenir 16 précaires du service des inscriptions. ("Le Poing")

Seize travailleurs du service des inscriptions étudiantes de l’Université Paul-Valéry de Montpellier sont touchés par un arrêt d’activité anticipé alors que leurs contrats courent jusqu’en décembre. Ils dénoncent le fait que la faculté joue sur une confusion entre le statut de contractuel et celui de vacataire, plus précaire

C’est sous la pluie que quelques dizaines de travailleurs de l’université en grève se sont réunis devant la présidence de l’Université Paul-Valéry ce jeudi 6 novembre pour soutenir seize personnes du service des inscriptions administratives, qui subissent un “arrêt d’activité” alors que leur contrat court jusqu’en décembre. Après un premier rassemblement le 20 octobre, les salariés concernés ont sollicité l’avis d’organisations syndicales, et dénoncent aujourd’hui des contrats jugés “illégaux”.

Mathieu, juriste de la CGT-Université, décrypte : “A l’Université, il y a deux catégorie d’emplois : d’un côté, ceux qui dépendent du Code de la fonction publique, donc les titulaires et les contractuels, qui répondent à des besoins constants, et de l’autre, les vacataires, qui répondent à des besoins ponctuels, sans contrat. Les agents concernés ont signé des CDD de contractuels, mais sont traités comme des vacataires. C’est comme si la fac avait créé un CDD à 0 heures : on les recrute, mais ils ne vont travailler que s’il y a du travail, et la présidence a décidé qu’il n’y avait plus d’activité pour ces personnes.”

Floriane, l’une des travailleuses du service des inscriptions, n’a donc plus de travail, ni de salaire, alors que son contrat se termine en décembre. “La vérité, c’est qu’il n’y a plus d’argent dans la caisse”, lâche celle qui a fait le tour des services de l’université pour alerter sur une “précarisation généralisée”. “Il faut nous mettre en lien avec d’autres services et d’autres secteurs en lutte, car c’est la même politique d’austérité qui s’applique partout.” Elle et ses collègues envisagent un recours en justice, et demandent à se faire réembaucher.

Une assemblée générale contre les politiques d’austérité à l’Université a ensuite eu lieu, rassemblant une quarantaine de personnes.

Contactée, la présidence de l’Université Paul-Valéry n’a pas répondu à nos sollicitations.

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