Montpellier : ce mardi à Lapeyronie les soignants en lutte passent en mode giratoire
Appel au troisième « mardi de la colère » pour un Hôpital public à reconstruire. Pique-nique d’échanges à midi sur le giratoire du CHU Lapeyronie, à Montpellier.
A Montpellier, le syndicat CGT des personnels du Centre hospitalier universitaire reste seul à relayer l’appel de onze organisations qui, sur le plan national, organisent une mobilisation du monde hospitalier appelé à culminer en grande journée d’action le 16 juin prochain. D’ici là, ce mardi 9 juin sera le troisième rendez-vous « de la colère », pour que l’Hôpital d’après « ne ressemble pas à celui d’avant ».
Ce rendez-vous est donné à midi ce mardi, sur le grand giratoire devant l’entrée de l’hôpital Lapeyronie. Un pique-nique devrait donner l’occasion de partager non seulement des nourritures matérielles, mais aussi des perspectives « pour construire un autre hôpital public », avec l’espoir de peser sur le « Ségur de la santé ». Directement orchestré par le gouvernement, ce long round de discussions a plus les allures d’une consultation que d’une négociation digne de ce nom. Cela au point que Sud-Santé ait déjà décidé d’en partir en claquant la porte.
Il n’empêche, cette opération ministérielle semble faire son effet au moins en favorisant un attentisme sur le terrain. A Montpellier, les deux derniers « mardis de la colère » ont permis d’écouter des discours intéressants de Rémy Ruiz, responsable syndical, y compris en appui au mouvement actuel de révolte aux USA et dans le monde « contre toutes les discriminations et invisibilisations, qui se combinent aussi avec la précarisation dans le travail ». Mais la forme syndicale traditionnelle, sur des lieux symboliques, certes, mais excentrés, s’est jusque là traduite par une faible participation de personnels hospitaliers, d’ailleurs non appelés à la grève.
L’effet Lapeyronie, l’effet giratoire, vont-ils contrebalancer cela ce mardi 9 juin à midi ? Aux deux rendez-vous précédents, la rencontre s’est faite avec bonheur entre hospitaliers et des usagers solidaires venus les rejoindre dans l’action. C’est-à-dire, essentiellement des gilets jaunes toujours bien actifs. Parmi eux, on remarque l’insistance de ceux du Prés d’Arènes à maintenir la pression physique sur le terrain. Pas plus tard que samedi dernier en fin d’après-midi, ils sont allés déployer leurs banderoles sur leur site d’origine, en bravant une fois de plus les intimidations des forces de l’ordre. Ainsi ont-il pu se maintenir sur place plus d’une heure et demi, et enregistrer une vidéo qui atteste d’un fort soutien des automobilistes, au moins à coups de klaxon. On retrouve cela sur leur page facebook.
Un court extrait qui montre l'accueil des automobilistes… Nous sommes restés 1h45 sur le rond-point dans une très bonne ambiance dans le respect des règles du moment, pas plus de 10 et distance physique…
Publiée par Gilets Jaunes Rond-point Près d'Arènes sur Samedi 6 juin 2020
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