Aveyron : plus de mille personnes au soutien de syndicalistes de la fonderie SAM assignés au tribunal
Environ mille personnes on fait le déplacement pour soutenir les trois représentants CGT du personnel de la fonderie SAM qui étaient assignés devant le tribunal de Rodez par les mandataires liquidateurs ce jeudi 24 mars. La justice devait statuer sur la légalité du maintien d’une occupation qui dure depuis quatre mois.
Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM) -qui fabrique des carters et a pour principal donneur d’ordres Renault- avait été placée en redressement judiciaire fin 2019. A la fin du mois de juillet 2020, le Tribunal de Commerce rejette deux offres de reprises. Vient la liquidation judiciaire de septembre 2021, puis un nouveau passage le 22 octobre devant le Tribunal de Commerce : celui-ci est censé étudier les offres de reprise. Sauf qu’il n’y en a pas. Les délais sont donc allongés jusqu’au 19 novembre. Des repreneurs se proposent, mais auraient besoin d’aide financière pour pouvoir poursuivre l’activité de la SAM.
S’ensuit une occupation de l’usine, qui dure depuis le 22 novembre 2021. La CGT demande un engagement des mandataires liquidateurs sur le maintien de l’outil de travail, se désolant de la disparition de l’emploi industriel dans le bassin de Decazeville. Trois représentants syndicaux CGT sont alors assignés devant le tribunal de Rodez pour l’occupation. Dans le viseur, l’occupation de l’usine, et le fait que les fours continuent à tourner à l’intérieur.
Une audience est programmée jeudi 24 mars au tribunal de grande instance de Rodez. Environ mille personnes font le déplacement pour soutenir les syndicalistes. Il faut dire que la mobilisation n’en estr pas à ses débuts, avec au total plus d’un an et demi de bataille, et une mobilisation massive de la population avec des milliers de manifestants à plusieurs reprises.
Le délibéré sera rendu le 29 mars à 14h. La CGT plaide la poursuite des médiations.
Quelques 300 anciens salariés de la fonderie préparent leurs dossiers pour assigner les mandataires liquidateurs et les groupes Renault et Jinjiang aux prud’hommes. L’ensemble sera plaidé collectivement à Rodez.
Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :