Deux membres de Solidaires Etudiant-e-s 34 condamnés à une amende après la manifestation antifasciste à Béziers

Le Poing Publié le 16 mai 2024 à 16:01
Plusieurs syndicalistes étaient venus soutenir les deux étudiants convoqués au tribunal de Béziers pour port d'arme de catégorie D ce jeudi 16 mai. Ils ont été condamnés à 300 euros d'amende.

Le 23 avril dernier, lors d’une manifestation intersyndicale contre l’extrême-droite à Béziers, deux membres de Solidaires Etudiant-e-s Montpellier avaient été interpellés et amenés au commissariat pour avoir porté des gazeuses. Ils étaient convoqués ce jeudi 16 mai devant le tribunal

Ils étaient quelques uns, majoritairement des syndicalistes, à venir soutenir les deux membres de Solidaires Etudiant-e-s convoqués au tribunal de Béziers, ce jeudi 16 mai, pour une ordonnance pénale délictuelle. Ils étaient accusés de port d’arme de catégorie D.

Le 23 avril dernier, lors d’une manifestation intersyndicale contre l’extrême-droite à Béziers, ils avaient été interpellés pour avoir porté des gazeuses, comme le racontait Jasmin* (prénom modifié) dans nos colonnes : «  On était en cortège Solidaires Étudiant.es. 34 . Il y avait des policiers près  de la manifestation, mais on ne s’inquiétait pas : le défilé est déclaré en préfecture et organisé par des syndicats. Là j’en ai entendu un me décrire dans son talkie-walkie. Puis ils se sont mis à nous encercler. Ils ont nassé environ quinze personnes de notre syndicat avec notre banderole. Des contrôles ont commencé. La plupart des étudiant.es ont pu en sortir sans soucis, même si il y au des violences physiques de la part des policiers. Mais deux de nos camarades ont été embarqués pour port de gazeuse lacrymogènes [NDLR : assez courant dans les manifs, notamment dans les mains de membres de services d’ordre, encore plus quand il s’agit de défiler contre l’extrême-droite, dont certains groupuscules adeptes des violences de rue ne rechignent pas à l’agression.] C’est assez inédit ce genre de pratiques policières dans une manifestation de ce type, mais avec le glissement autoritaire en cours on craint que ça ne devienne fréquent. »

A noter que selon Ricardo Parreira, journaliste indépendant spécialisé dans les symboles récupérés par l’extrême-droite, des policiers présents à la manifestation du 23 avril arboraient une “Thin blue Line” un symbole suprémaciste blanc très présent dans la police aux USA.

Des arrestations jugées “violentes et irresponsables” par l’intersyndicale, qui, dans un communiqué, demandait l’arrêt des poursuites. Les deux membres du syndicats ont été condamné à 300 euros d’amende. Ils dénoncent des “provocations” qu’ils auraient subi de la part de policiers à la sortie de l’audience.

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