Commando de la fac de droit : la Cour d’appel de Montpllier allège les peines
Coronel de Boissezon écopera finalement d’un an de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Martial Roudier, militant identitaire de La Ligue du Midi, est quant à lui relaxé
Après un premier procès en juillet 2021, la cour d’appel de Montpellier a décidé, ce mardi 28 février, d’alléger les peines pour quatre personnes impliquées dans le commando qui avait violenté des étudiants à la faculté de droit le 22 mars 2018. Le professeur d’histoire du droit Jean-Luc Coronel de Boissezon, qui s’est récemment illustré en se présentant comme “persécuté” à un forum de l’extrême-droite identitaire, a finalement été condamné à un an de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans, sans interdiction d’exercer. Initialement, il avait été condamné à 14 mois de prison, dont 6 fermes, et un an d’interdiction d’exercer
Une procédure administrative est par ailleurs en cours : le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) doit de nouveau se prononcer, après un avis du Conseil d’Etat, sur une mise à la retraite ou une révocation de l’enseignant, qui a entre-temps enseigné à l’ISSEP, (l’école de Marion Maréchal, à Lyon). Son avocat a annoncé qu’il s’appuierait sur l’arrêt qui vient d’être rendu pour demander le retour de son client à l’université, malgré une motion de celle-ci qui se positionne contre sa réintégration.
Les autres prévenus ont également bénéficié de peines moins lourdes qu’en première instance. Patricia Margand, compagne de l’enseignant, soupçonnée d’avoir fait le lien entre les différents participants du commando depuis le château de Flaugergues, où se tenait une réunion de la Manif Pour Tous, a été condamnée à 6 mois avec sursis. Thierry Vincent a été condamné à 6 mois avec sursis, et non inscription sur son casier judiciaire.
La plus grosse surprise vient de la peine de Martial Roudier, militant de la Ligue du Midi. En récidive pour violences (il avait déjà été condamné à de la prison ferme pour avoir poignardé un jeune militant antifasciste), il avait été condamné à un an de prison ferme en première instance. Il a finalement été relaxé.
Condamné à 18 mois de prison avec sursis, l’ex-doyen Philippe Petel n’avait quant à lui pas fait appel.
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