Face aux guerres et au génocide, la semaine de la paix revient à Montpellier

Organisée par plusieurs associations fédérées en collectif, la troisième édition de la semaine internationale de la paix, du 21 au 26 septembre à Montpellier, propose conférences, débats et projections pour reconstruire un large mouvement anti-guerre
C’est un sujet on ne peut plus d’actualité, à l’heure où des drones russes survolent l’espace aérien de la Pologne et de la Roumanie, et où Israël continue son opération génocidaire au cœur de Gaza. Pour la troisième édition, un large panel d’associations (Association France-Palestine Solidarité 34, Le mouvement pour la paix, mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples -MRAP-, la Ligue des Droits de l’Homme, la CGT-retraites de l’Hérault, le local la Carmagnole…) organise du 21 au 26 septembre la semaine de la paix à Montpellier. “Le gouvernement augmente de 5% le budget alloué à la guerre et que la Région Occitanie prévoit 200 millions d’euros pour l’industrie de l’armement, donc il nous parait important de s’unir en collectif pour faire avancer une culture de paix”, souligne Béatrice Rougy, du MRAP, qui ajoute : “la guerre, c’est la seule solution du capitalisme en crise pour se relancer.”

La semaine s’ouvrira le dimanche 21 septembre par une projection du documentaire “Innocence” du cinéaste israélien Guy David, qui retrace la vie d’enfants Israéliens soumis à la propagande du régime. Elle aura lieu au cinéma Utopia, à 11 heures. Elle sera suivie d’une manifestation à 16 heures, au départ de l’Office de tourisme en haut de la place de la Comédie. “L’objectif, c’est aussi de rappeler que quand on investit dans la guerre on investit pas dans les services publics”, précise Béatrice Rougy.
Le 22 septembre, alors que de nombreux pays, dont la France, reconnaîtront l’État de Palestine à New-York, se tiendra une conférence-débat intitulée “guerres, violences et système global, où en est le monde ?”, à 18 heures au site Saint-Charles de l’Université Paul-Valéry de Montpellier.
Et pour cette édition, l’objectif du collectif est de toucher la jeunesse. “La guerre est un impensé, surtout chez les jeunes”, analyse Sophie Mazas, représentante montpelliéraine de la Ligue des droits de l’Homme. La journée du mercredi 24 septembre sera donc “tout public” avec une projection du film d’animation “Le garçon et le monde” au cinéma Nestor Bruma et place Louise Renaudel, dans le quartier de Celleneuve, en partenariat avec l’association Odette Louise.
La question principale est avant tout selon les organisateurs de “faire émerger une culture de la paix penser le pacifisme. Ce sera justement le thème de la conférence-débat du 25 septembre à 18 heures à la Carmagnole, 10 rue de la Palissade, en compagnie de David Adams, ancien directeur à l’UNESCO en charge de l’Année internationale de la culture de la paix et Raphaël Porteilla, maitre de conférences en science politique à l’université de Bourgogne, spécialiste des relations internationales, des conflits armés et des alternatives non violentes.
Enfin vendredi 26 septembre, journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, c’est justement ce sujet qui sera mis à l’honneur, au parc Clémenceau, avec, entre autres, des témoignages retour des 80 ans d’Hiroshima et de Nagasaki. La semaine se clôturera avec un concert pour la paix à 19 h 30.
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