Les étudiants en lutte de Paul Valéry réquisitionnent un bâtiment de la faculté

Le Poing Publié le 26 janvier 2018 à 14:25 (mis à jour le 28 février 2019 à 20:08)

Patrick Gilli, le président de l’université de Paul Valéry, déjà épinglé pour avoir mis des coups de pression aux étudiants, a notifié le 20 décembre 2017 au syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) sa décision de ne pas renouveler l’autorisation d’occupation de son local au sein de la maison des étudiants. Le 22 décembre, un communiqué intersyndical, notamment signé par la CGT, la CNT et Sud Éducation, a été publié pour réclamer le respect de « la liberté syndicale et de l’indispensable pluralisme démocratique nécessaire à la vitalité de l’institution universitaire ».

Barricades

Les syndicalistes du SCUM ont décidé le 24 janvier dernier d’occuper leur local pour ne pas se faire expulser, et ils ont rapidement été rejoints par d’autres étudiants. Dans la nuit du 24 au 25 janvier, les occupants se sont résolus à investir toute la maison des étudiants en barricadant chacunes de ses entrées. « Face à la répression des étudiants organisés, la sélection à l’université et l’ensemble de la loi Vidal […], les étudiants et leurs soutiens ont décidé de réquisitionner jusqu’à nouvel ordre la maison des étudiants de la fac pour que ce lieu destiné à tous les étudiants le reste » précise un communiqué signé du « collectif MAD (maison à défendre) », en référence à la ZAD (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes. Malgré la pluie, la température monte à Paul Valéry : en plus de cette réquisition, une assemblée générale et une manifestation sont prévues pour le 1er février prochain.

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