Marche funèbre pour dénoncer la suppression des emplois aidés à Montpellier

Le Poing Publié le 10 novembre 2017 à 17:27 (mis à jour le 28 février 2019 à 22:12)

Tout de noirs vêtus et munis de deux cercueils, une cinquantaine de personnes ont participé ce midi à Montpellier à une marche funèbre pour dénoncer la suppression des contrats aidés annoncée par le gouvernement. Des rassemblements similaires ont eu lieu aujourd’hui un peu partout en France à l’initiative du collectif des associations citoyennes (le CAC), qui avait déjà organisé une première journée noire des associations le 18 octobre dernier.

260 000 emplois supprimés entre 2017 et 2018

Nouvellement créé dans l’Hérault, ce collectif souhaite cristalliser en son sein les revendications liées à la suppression des contrats aidés, notamment à l’aide d’une pétition en ligne qui a déjà rassemblé 6000 signataires, dont 1300 associations. Partis de la place de la Comédie, les manifestants ont terminé la marche devant la préfecture où une minute de silence a été respectée. Plusieurs personnes ont ensuite témoigné de leur situation. Certains ont déploré l’impact de cette réforme pour des milliers de personnes qui vont se retrouver sans-emploi, d’autres ont insisté sur la mort annoncée des « espaces de solidarité, d’expériences, et d’éducation populaire » et l’impossibilité de continuer à assurer des services de proximité accessibles. Ont été cités, par exemple, le cas de certaines crèches associatives obligées de mettre la clé sous la porte. Le contrat aidé servait en effet de subvention pour de nombreuses associations, qui ne pourront désormais pas assumer à elles seules les charges salariales nécessaires pour pérenniser les nombreuses personnes œuvrant au quotidien pour faire le travail social que l’État ne fait plus depuis bien longtemps. Avec 260 000 postes supprimés entre 2017 et 2018, le gouvernement ne fait que confirmer son cynisme et son mépris le plus total pour nos conditions de vie. Ce n’est pas avec des pétitions et des happenings qu’on en finira avec Macron, mais cette mobilisation citoyenne peut tout de même être le début d’un mouvement contestataire plus radical. Gare à le revanche !

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