Montpellier : droit au logement, une lutte transversale qui s’exprime devant les grilles de la préfecture
Ce samedi 29 mars à 14h, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant la préfecture. Une mobilisation symbolique portée par plusieurs organisations qui vient mettre en lumière la problématique transversale du logement.
“Se loger est un droit, pas un privilège” scande une maigre foule rassemblée devant la préfecture de l’Hérault. Cette ambiance ensoleillée et venteuse d’un samedi après-midi, est sous le signe d’un droit fondamental, celui de disposer d’un “logement décent, stable et abordable pour toutes et tous”.
Alors que se profile la fin de la trêve hivernale qui devrait avoir lieu ce 31 mars. Syndicats, associations et collectifs citoyens sont venus symboliquement porter la voix des “isolées, expulsés, locataires HLM, et des victimes de marchands de sommeil ou de bailleurs fraudeurs…”
Dans un tract, l’association DAL (Droit au Logement) Montpellier, à l’origine de la mobilisation, prévient : “Non aux expulsions et au logement cher”. Les problématiques décriées sont nombreuses, sur le plan des prix des loyers, des personnes à la rue ou encore des logements disponibles mais vides.
“Avoir un toit, ça concerne tout le monde”
Travailleurs, étudiants, parents d’élèves, “avoir un toit, ça concerne tout le monde” affirme Muriel engagée dans l’association “Une École, Un Avenir”. Penché sur la problématique du logement depuis novembre, “on a mis les doigts dans un engrenage. On s’est rendu compte que beaucoup de familles vivaient les mêmes difficultés”. Elle ajoute “ici à Montpellier, il y a quand même environ 80 enfants à la rue” ce qui a pour conséquences aussi des “difficultés pour réussir l’école”.
Un constat qui vient faire écho à l’engagement du SCUM (Syndicat Combat Universitaire Montpellier) concernant le logement étudiant notamment la hausse des loyers en cité universitaire (lire notre article sur ce sujet). Théo, étudiant et militant au SCUM, confie que “chaque année on recense à peu près 150 étudiants qui ont du mal à se loger”. Il avoue avec une camarade Enola, être “désemparé face à ce constat”.
Le comité du Parti des travailleurs de Montpellier était présent aussi à ce rassemblement, après s’être mobilisé-es l’an dernier autour de la situation d’Annie, une de leur membre. Dans une lettre, le parti affirme que “2,7 millions de travailleurs attendent d’être logés décemment en logement social”. La lutte pour un droit fondamental tel que le “droit au logement” a encore de belles mobilisations devant elle.
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