Montpellier : une nouvelle assemblée de lutte rassemble une centaine de personnes après la manif retraite

Le Poing Publié le 12 février 2023 à 20:28
Crédit photo : Mathieu Le Coz

Dans la foulée de la manifestation montpelliéraine contre la réforme des retraites du samedi 11 février, une centaine de personnes se sont retrouvées au Peyrou pour une nouvelle assemblée de lutte envisageant des voies vers un élargissement et un durcissement du mouvement. Dans une ambiance assez particulière, puisque des militants d’extrême-droite ont rôdé toute l’après-midi dans le centre-ville.

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, l’assemblée « Montpellier contre la vie chère », qui regroupe des personnes d’horizons variés autour de l’idée que le blocage de l’économie est le principal moyen de lutte contre la dégradation des conditions de vie et de travail de la population, organise régulièrement des palabres publiques, souvent dans la foulée des grandes manifestations intersyndicales. Si la nécessité de lutter contre la réforme des retraites y est une évidence, la démarche tend à s’opposer aux innombrables reculs sociaux du moment -citons pelle-mêle les réformes de l’assurance-chômage et du RSA, la nouvelle loi Kasbarian particulièrement virulente envers les squatteurs et les locataires en difficulté, ou encore les hausses des prix de l’énergie et des produits de première nécessité.

Cette nouvelle assemblée aura réunie une centaine de personnes dans les jardins du Peyrou, juste après la grande manif interpro contre la réforme des retraites de ce samedi 11 février. Le teneur des interventions y était en partie différente de la précédente assemblée du 31 janvier dernier. Avec la présence d’une grosse dizaine d’étudiant.e.s de l’université Paul Valéry, en pleine agitation sociale, et nettement plus de discours portant sur des initiatives perçues comme des alternatives au capitalisme (projets de sécurité sociale alimentaire, monnaie locale, entre autres).

Ce qui n’a pas empêché tout.e un.e chacun.e de proposer des modes d’action à envisager pour durcir le rapport de force en cours de construction : blocages d’autoroute, casserolades aux fenêtres et devant les préfectures, ”décoration” d’agences bancaires, soutien aux actions des étudiant.e.s de Paul Valéry et aux salarié.e.s de Sanofi Montpellier menacé.e.s de licenciement après le mouvement social de l’hiver 2022. Ou encore cantines populaires pour mêler solidarité et rencontres combatives dans un cadre plus convivial.

Reste que l’ambiance y était assez particulière, puisque des groupuscules d’extrême-droite, adeptes de violences physiques contre leurs opposant.e.s et certaines catégories de la population, ont passé leur après-midi à rôder dans le centre-ville de Montpellier, dans la foulée d’une manif pour la défense de la bouvine massive et par ailleurs remplie de participants n’ayant rien à voir avec l’extrême-droite. L’intersyndicale avait d’ailleurs modelé son parcours en fonction de cette donnée pour la manif de l’après-midi. Et si le défilé de masse s’est déroulé en toute sérénité, les plus petits rassemblements avaient à faire à une ambiance plus anxiogène.

Auront tout de même été décidé les chose suivantes : une prochaine assemblée sera convoquée le 7 mars, pour la sixième journée de mobilisation intersyndicale qui marquera un durcissement du mouvement social en cours. En attendant, des commissions sont en cours de formation pour aller vers une démarche un peu plus concrète que les grands brain storming observés en assemblée générale.

Plus d’infos à venir sur la page Facebook Montpellier contre la vie chère, et sur les autres réseaux sociaux du groupe.

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