Montpellier : une occupation de 24 heures de la Comédie pour dénoncer l’offensive sur Rafah

Elian Barascud Publié le 10 mai 2024 à 18:57 (mis à jour le 10 mai 2024 à 19:30)

Alors que l’armée Israélienne attaque la ville de Rafah, à Montpellier, les soutiens du peuple palestinien ont démarré ce vendredi 10 mai à 14 heures une occupation de 24 heures de la Place de la Comédie pour dénoncer le génocide en cours et exiger un cessez-le-feu. Ils dénoncent le fait que la police ait empêché aux militants de monter leurs stands d’informations

Le mouvement d’occupation des universités en soutien au peuple Palestinien à travers le monde a visiblement ouvert une voie vers de nouveaux mode d’actions pour faire entendre la voix du cessez-le-feu. Alors que la ville de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où sont réfugiés 1,4 millions de Palestiniens, est sous le feu de l’armée israélienne, à Montpellier, une occupation de la Comédie pour une durée de 24 heures a démarré ce vendredi 10 mai à partir de 14 heures.


C’est à cette heure que la police est arrivée pour interdire les quelques dizaines de personnes sur place d’installer des stands d’information. “C’est impensable que la police municipale nous empêche d’installer un stand. Il sont sous les ordres du maire de Montpellier, Michaël Delafosse, qui a toujours soutenu ouvertement Israël”, a dénoncé au micro Alban Desoutter, militant de l’association la Libre pensée. Michaël Delafosse, interpellé par des militants, a déclaré qu’il était contre l’installation de stands et barnums au motif que le rassemblement n’était pas déclaré.

Toute l’après midi, des prises de paroles se sont enchaînées au micro. “Cette situation coloniale et de crime contre l’humanité ne peut être résolue qu’en demandant l’application des résolutions de l’ONU”, a martelé Béatrice Rougy, membre du mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).

Parmi les diverses associations et collectifs présents (BDS Montpellier, MRAP, Libre pensée, NPA), killian, membre du comité de soutien universitaire à la Palestine de Montpellier, expliquait : “Nous sommes mobilisés aujourd’hui pour protester contre cette évacuation et cette attaque de Rafah. Il n’y a pas d’aide humanitaire, l’ONU est bloquée aux checkpoints.” Le comité de soutien a déjà organisé plusieurs rassemblements et manifestations à l’université Paul-Valéry pour demander l’arrêt des partenariats académiques de la fac avec des universités Israéliennes. Une partie de ses militants sera reçue s en délégation dans les locaux de la présidence de l’Université le mardi 14 mai, date à laquelle une nouvelle manifestation aura lieu dans l’enceinte du campus à 15 heures.

Organisée dans l’urgence en seulement deux jours, cette occupation, non déclarée mais non interdite, devrait se poursuivre dans la nuit du 10 au 11 mai avec des prises de paroles, des témoignages, des ateliers et un cinéma en plein-air, et se terminer samedi 11 mai, à 14 heures, avant un départ en manifestation de soutien à la Palestine à 15 heures depuis la place de la Comédie.

Le Poing publiera en direct sur ses réseaux sociaux des nouvelles de cette occupation.

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