Répression des un an des gilets jaunes à Montpellier : du ferme aménageable, du sursis et trois procès à venir

Le Poing Publié le 20 novembre 2019 à 19:44
L’anniversaire des gilets jaunes a été marqué par une intense répression policière. À Montpellier, on compte une dizaine d’interpellations pour cet acte 53, avec des gardes à vue et des comparutions immédiates à la clé, sans parler des blessés.

Deux gilets jaunes ont demandé un délai lors de la comparution immédiate, lundi dernier : l’un – qui s’est plaint d’avoir les « côtés pétées » suite à son arrestation – passera en procès le 6 janvier (obligation de pointer une fois par semaine au commissariat en attendant), et l’autre le 3 février. Ce-dernier a réclamé le visionnage des caméras de vidéosurveillance pour prouver qu’il n’a pas violenté de policiers, mais cette demande lui a été refusée. Il a aussi fait remarquer au juge qu’il n’y avait pas de capuche sur sa veste, alors que dans un procès-verbal, un policier prétend qu’il était encapuché.

Comme raconté dans cette brève, un SDF a été condamné à 500€ d’amende, au profit de la police, et un mois ferme sans mandat de dépôt (il n’ira pas en prison, la peine sera aménagée) pour avoir renvoyé sur un policier un palet de lacrymogène qui lui avait été tiré dessus sans raison, le blessant au visage.

Aussi, comme évoqué dans cet article, une femme qui avait été traînée par les cheveux par des agents de la brigade anticriminalité a été condamnée à leur verser 900€, et elle écope en plus de deux mois de prison avec sursis pour outrage et rébellion.

Sur la dizaine d’interpellés, certains sont ressortis libre du commissariat, avec ou sans convocation ultérieure au tribunal. Parmi eux, un membre de l’union communiste libertaire, dont le procès est prévu pour le 6 janvier, et un gilet jaune qui a souhaité prolonger l’anniversaire en passant la nuit sur le péage de Gallarges, avant d’être placé en garde à vue, puis libéré sans convocation.

Pour documenter la répression et organiser la solidarité, l’assemblée de Montpellier contre les violences d’État invite les personnes réprimées et leurs proches à se manifester, via la page facebook, ou le 07 73 74 61 07.

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