Syndicalisme : à Montpellier, Sud Énergie milite pour socialiser le secteur

Elian Barascud Publié le 23 octobre 2025 à 16:49 (mis à jour le 23 octobre 2025 à 16:55)
La socialisation du secteur est l'une des revendications-phare de Sud Énergie. (DR)

Récemment crée sur Montpellier, le syndicat Sud Énergie entend connecter les salariés des énergies renouvelables (4 500 emplois sur la Métropole) et lutter contre l’éclatement du secteur en de multiples petites entreprises. Le 30 octobre, ses membres seront au café associatif le Quartier Généreux pour une soirée organisée avec Attac autour du livre “L’énergie est notre avenir, socialisons-la”

Michaël Delafosse s’en vante souvent : Montpellier serait la capitale des énergies renouvelables, avec presque 200 entreprises du secteur implantée sur le territoire. “C’est 4 500 salariés, un chiffre que nous comptons doubler d’ici la fin de la décennie“, martelait le maire de la “surdouée” en 2024. Une donnée qui traduit une conséquence de “la libéralisation du marché de l’énergie en 2007”, selon Tom, militant à Sud Énergie 34.

Le syndicat, récemment monté dans l’Hérault, entend recréer du lien entre les salariés de ces différentes entreprises. “Ce que l’on observe, c’est que la concurrence entraîne une perte de sens dans nos métiers”, détaille Tom, qui dénonce “un secteur instrumentalisé par les libéraux pour faire du greenwashing“. “Tu arrives dans l’énergie renouvelable, tu te dis que tu vas œuvrer pour l’écologie, en fait tu te retrouves à contourner la législation sur la protection de la biodiversité pour construire une centrale…”

Face à ce constat, le syndicat, membre de l’union syndicale Solidaires, porte une revendication forte : la socialisation du secteur de l’énergie. “On défend un mode de production socialisée, qui irait d’une forme étatisée (comme EDF à l’époque) à une plus grande responsabilité des territoires, inspirée des coopératives citoyennes, jusqu’à une forme de Sécurité sociale de l’électricité sans État ni patrons”, précise Tom. C’est justement cette revendication que les militants proposent de discuter le 30 octobre prochain à 20 heures au café associatif Le Quartier Généreux (2 quai des Tanneurs) pour une soirée co-organisée avec Attac autour du livre “l’énergie est notre avenir, socialisons-la.” Entrée libre.

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