Après l’acte 64, un gilet jaune en détention provisoire et trois autres sous contrôle judiciaire

Le Poing Publié le 3 février 2020 à 20:44
Image d'illustration du tribunal d'instance de Montpellier/ "Le Poing"

Quatre gilets jaunes passaient ce lundi 3 février en comparution immédiate suite à leur participation à la manifestation nationale du 1er février à Montpellier. Une audience qui a débutée par le discours revendicatif d’un avocat gréviste exposant les raisons de la colère dans ce corps de métier, et demandant aux magistrats d’accepter les renvois de procès en raison de l’absence des avocats censés plaider.

Les quatre gilets interpellés samedi ont tous demandé un délai avant leur jugement.

Le premier, accusé de dégradations sur le rideau de fer du MacDonald’s de la Comédie, à été placé sous contrôle judiciaire comportant une interdiction de manifester et une interdiction de se rendre dans le restaurant en question. Il sera jugé le 11 mars à 14h.

Le second, accusé de violences sur agent dépositaire de l’autorité publique n’ayant pas entraîné d’ITT, puisqu’on parle du retour à l’expéditeur d’un palet lacrymogène, a été considéré comme récidiviste à cause de condamnations précédentes pour des faits similaires. Il est lui aussi placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de manifester et de paraître dans l’Hérault, et obligation d’habiter chez la mère de sa copine. Il sera jugé le 3 avril à 14h.

Un troisième, sous tutelle, a été accusé de participation à un groupement formé en vue de commettre des violences, de dissimulation du visage, de violences sur agent dépositaire de l’autorité publique et de dégradations. Reconnu psychologiquement fragile et ne supportant pas l’enfermement, il a cassé la vitre en plexiglas de sa cellule de garde à vue. Il est placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Villeneuve-les-Maguelone en attente de son procès le 9 mars.

Le dernier, accusé de participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et de violences sur agent dépositaire de l’autorité publique, s’est vu placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès le 13 mars, avec une interdiction de manifester jusque là.

Au mois une autre des personnes interpellées ce samedi est sortie de garde à vue avec une convocation devant le tribunal, sans être déférée en comparution immédiate.

Un autre manifestant comparaissait aujourd’hui pour des faits de violences sur agent dépositaire de l’autorité publique n’ayant pas entraîné d’ITT remontant au 16 novembre 2019. En raison de la grève des avocats, il a bénéficié d’un report de son procès à une date qui lui sera communiquée par courrier. En attendant, son contrôle judiciaire a été assoupli, avec une suppression de son obligation de pointer toutes les semaines au commissariat.

Le Poing vous fournira dès demain plus d’informations sur les audiences, notamment sur l’impact que semble avoir la grève des avocats sur le processus judiciaire.

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