Montpellier : la présidentielle s’invite chez les anti-pass

Le Poing Publié le 27 février 2022 à 19:38

Une nouvelle journée de mobilisation contre le pass et l’obligation vaccinale a rassemblé quelques centaines de personnes ce samedi 26 février à Montpellier. L’occasion pour Denis Agret, médecin antivax très en avant dans le mouvement, de donner son premier meeting après qu’il ait annoncé être candidat à l’élection présidentielle.

Les traditionnelles prises de paroles à 14h sur la Comédie n’avaient pas la même teneur que d’habitude. Discours sur la dangerosité prétendue des vaccins, sur la soi-disant inutilité des masques, s’effacent devant ce qui ressemble au premier meeting de Denis Agret.

Oui, le médecin antivax très avant chez les antipass du sud de la France compte se présenter aux élections présidentielles ! « Je voudrais vous parler de ce que je veux pour la République », entame-t-il devant une foule mi-enthousiaste, mi-médusée. Relaxé ce mercredi 23 février par le tribunal de Montpellier, alors qu’on lui reprochait d’avoir publié sur les réseaux sociaux des photos d’enfants sans masques chirurgicaux, un second procès l’attend dès le mois de juin, pour menaces de mort sur des agents de l’Agence Régionale de Santé. Agret se distingue régulièrement par ses longues diatribes contre le port du masque, ou pour sa mise en avant contestable des méfaits des vaccins contre le Covid.

On assiste donc à cette scène cocasse, où Denis Agret égrène les grandes lignes de son futur programme, sous le panneau de Christophe l’anarchiste qui appelle à voter Mélenchon. Les mesures sanitaires seront abolies, bien sûr, « pour protéger notre santé mentale et sociale ». Le chômage se résorbera, le candidat se proposant de favoriser très largement la création d’emplois communaux. Et l’écologie mise au tout premier plan, « parce qu’on est tous des humains et qu’on aime les animaux et la nature »

Scène cocasse place de la Comédie, où Denis Agret, qui vient de se déclarer candidat à la présidentielle, égrène les grandes lignes de son futur programme, sous le panneau de Christophe l’anarchiste qui appelle à voter Mélenchon.

Réactions très variables parmi la petite foule massée place de la Comédie. Les uns applaudissent, Denis Agret jouissant d’une popularité certaine parmi une partie des contestataires du samedi. Les autres se scandalisent. « On est pas dans un meeting politique, allez on y va ! », lance une dame.

La manif prend la route de la préfecture. Toujours aussi bigarrée : gilets jaunes, citoyens inquiets des dérives sécuritaires, partisans de l’ancienne député LREM dissidente Martine Wonner, adeptes des drapeaux bourguignons, symboles de royalisme, membres du groupuscule d’extrême-droite « Les Frères Dissidents »etc…

Le reste de l’après-midi se passera, de rue en rue et de slogan en slogan, entre le faubourg du Coureau, la place de la Comédie, le Polygone qui devra fermer ses portes et la préfecture.  

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